Depuis 2016, il y a du nouveau...Nous réorganisons et améliorons notre présence sur internet, ce qui devenait indispensable !

Vous consultez ici un blog inachevé, avec les photos rangés n'importe comment parce qu'un beau jour de 2010, il y a eu un gros bug. Nous avons préféré tout recommencer à neuf et laisser ce blog tel quel..Vous trouverez donc ici les messages originaux que nous avons postés entre 2007 et 2010, des textes qui relatent notre aventure depuis notre départ de France, jusqu'au Canal de Panama.

Vous trouverez la suite du voyage sur :

www.fidjipatetisa.blogspot.com

Et en 2017 nous lancerons un autre site internet pour regrouper ces deux là :

www.mata-i-nautisme.fr


Bonne lecture !

Pat et Isa

San Blas, notre paradis.....LES PHOTOS

Salut à tous!
Voilà le récit de nos aventures aux San Blas, "Kuna Yala", endroit exceptionnel, unique, bref nous avons aimé, et même plus encore!
Ci-dessous, le lien à copier-coller dans votre barre d’adresse, pour 155 photos diaporamables:

http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/SanBlas#

Et ci-dessous le récit que nous vous avons préparé sur tout ça……..
A bientôt!!!

Pat et Isa


San Blas, notre paradis.....

Il s’agit d’un archipel composé de multiples iles et ilots, entre 300 et 400 selon les sources et selon ce que l‘on peut considérer comme étant une ile ou un ilot

Rosario et San Bernardo, sur la route des San Blas...............Les photos........

Bonjour a tous,
voila le récit concernant nos arrêts dans les archipels de Rosario et San Bernardo situés entre Cartagène (Colombie) et les San Blas (Panama).
Copiez-collez ce lien dans la barre d’adresse pour voir 102 photos en diaporama,

http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/RosarioEtSanBernardoSurLaRouteDesSanBlas#

Et ci dessous le texte qui va avec les photos! A bientôt!

Pat et Isa

Rosario et San Bernardo, sur la route des San Blas......

Rosario et San Bernardo!

11 décembre 2009, nous quittons Cartagène, comme nous vous l’expliquions, nous serions bien resté une semaine de plus, mais la taxe locale nous en dissuade, dommage.

Cartagène des Indes, Colombie! LES PHOTOS

Bonjour!!!
Pour ceux qui ne sont pas encore au courant, nous venons de franchir le canal de Panama! Nous avons plein de choses a vous raconter!
Aujourd'hui, nous allons combler une partie du retard de notre blog en vous racontant Cartagene.
Voici le lien vers 113 photos de notre séjour, que vous pouvez visionner en diaporama. Copiez-collez le dans la barre d'adresse:


http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/Cartagene#


Et ci dessous, voici le récit de cette escale, qui nous a vraiment enchantés!

Au fait, Isabelle va rentrer en France et quitter le bord du 6 Février au 5 Mars...Mais, nous mettrons quand même le blog a jour!

A bientôt!

Cartagène des Indes, Colombie!

A l’origine, il nous a fallu plusieurs mois pour décider de nous y arrêter, car les grandes villes ne nous intéressent pas vraiment.
Mais, tous les renseignements et conseils que nous avons pu prendre tous azimuts étaient unanimes: « C’est une escale formidable, il faut y aller! ».
Alors, allons y!!!! Voyons ça!!

News de nous a Panama

Salut a tous!!!!

Nous n'avons pas encore pu souhaiter la bonne année à tout le monde, donc BONNE ANNEE, BONNE SANTE et surtout TOUT DE BON!
Nous venons de rejoindre la civilisation, en la ville de Colon, à l'entrée "Atlantique" du canal de Panama. Nous sommes depuis hier dans une marina très confortable, (la seule d'ailleurs), où nous avons commencé la paperasse pour passer le fameux canal et....où nous nous relaxons le soir dans la piscine.

Nous arrivons des San Blas, où nous avons passé un mois de rêve au pays des indiens Kunas......Ca a été dur de les quitter, c'était vraiment un endroit magique dont nous vous parlerons au plus vite (après Cartagene bien sur, pour la chronologie..)!

Papa Belliot est avec nous jusqu'au 02 Février! Il passe 18 jours sur Fidji, et lui aussi a beaucoup aimé les San Blas. Maintenant, objectif canal de Panama, ça aussi ça l'interresse beaucoup!

De plus, étant donné le tarif de la marina (44 dollars la nuit), on ne traine pas et on espère passer le canal mercredi au plus tard! Nous avons déjà récupéré les 4 longues amarres obligatoires pour le transit, et avons rendez-vous aujourd'hui avec le mesureur officiel qui va nous breefer, verifier que Fidji est en état de passer le canal et le mesurer avec précision.....

Le problème c'est que la culture locale veut que les gens ici ont jusqu'à plusieurs heures de retard à leur rendez-vous, c'est difficile mais il faut bien l'accepter.....On attends, sagement, et entretemps on essaye de répondre aux millions de questions et de trier les informations souvent contradictoires concernant toutes sortes de choses (peut on payer le passage par virement? comment faire le plein de gasoil et d'essence? Où trouver tel où tel chose dont nous avons besoin? Faut il prendre un agent et si oui lequel, etc...etc, etc...).

Malheureusement nous n'avons donc, vous le comprendrez, pas le temps de mettre le blog à jour de suite (Il va nous falloir 2 jours entiers sûrement)! Une fois le canal passé, nous aurons tout notre temps!

Isabelle va faire un saut de plusieurs semaines en France d'ici peu au fait...

Sinon, info importante, vous pourrez nous regarder passer les écluses du canal en direct grâce à leurs webcams.
Il y a 2 webcams sur les écluses Gatun (prononcé Gatoune) et Miraflores (prononcé Miraflorès, hahaha). Nous les passerons dans cet ordre là, avec plusieurs heures entre les 2 car il faut traverser l'immense lac artificiel situé au milieu.
Allez cherchez les webcams sur le site: www.pancanal.com
Celle de Miraflorès est vraiment en direct et, en cliquant "haute résolution" l'image est vraiment nette, même si sûrement vous ne verez qu'une bande de voiliers derrière où devant un énorme monstre marin d'acier sans pouvoir nous reconnaitre, allez voire, si ça vous dit!

Je demanderais sûrement par téléphone à mon fréro d'envoyer un nouveau mail à tout le monde pour donner la date et l'heure exacte....

Voilà, en espérant que tout le monde va pour le mieux, nous allons retourner à nos préparatifs, promis, on prendra plus de temps pour communiquer très bientôt!

Et un grand merci pour vos messages d'encouragements, de bonne année et autres, auxquels nous n'avons pas répondu depuis Cartagène!!!

Bisous à tous et BONNE ANNEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!

Pat et Isa

De Aruba vers Carthagene, nos premiers pas en Amerique du sud LES PHOTOS!!

Salut tout le monde!!!!!!!
Voila les photos illustrant les deux parties du récit ci-dessous, concernant la suite de nos aventures, le trajet et les escales entre Curaçao et Carthagene en Colombie.
Copiez-collez ce lien dans la barre d'adresse:

http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/DeArubaACarthagene#

Nous allons maintenant quitter Carthagene après une halte d'environ 2 semaines, et nous diriger vers les San Blas situées sur la cote Caraïbes de Panama. Nous y fêterons Noël et Nouvel An et récupérerons Papa Belliot pour 3 semaines ensemble le 13 Janvier!
Entretemps nous vous préparons un texte sur l'extraordinaire ville de Carthagene....

A bientôt, et bonnes fêtes de fin d'année a tous!

Bisous, Pat et Isa

De Aruba à Carthagène, nos premiers pas en Amérique du Sud partie 2!!

Les 5 baies, près de Santa Marta en Colombie, suite et fin du récit de ce trajet entre Aruba et Carthagène:

Nous entrons et jetons l’ancre dans une anse juste avant la première des 5 baies. Nous sommes seuls, pas un chat à terre non plus. Nous nommerons cet endroit ’’la crique du premier pas’’, car c’est ici que nous posons pour la première fois le pied en Colombie et donc en Amérique du Sud!!!!
L’émotion est grandem notre bonheur d’égale intensité. Elle est heureuse, il est heureux, nous sommes heureux! C’est comme ça que nous apprécions le plus la conjugaison!
Ici aussi les fonds sont peuplés de très jolis poissons et la baignade est délicieuse. L’eau est presque trop chaude. Et l’après midi se passe en toute harmonie. Sur la plage sont construits de luxueux abris de plage que nous n’oserons pas visiter.

Le lendemain, nous changeons de baie, pour aller à la 3ème, Guairaca. Avant d’y aller, nous allons pénétrer profondément dans la première, Baia Cinto. C’est beau, vertigineux, grandiose, et l’homme semble minuscule dans cette nature surdimensionnée. Tout est grandissime, mais tout est calme!
Les maisons en éléments naturels sont en harmonie avec le paysage. Il est parfois difficile de décrire ce que l’on ressent, comment l’on perçoit les choses, comment on les voit, et là on ne trouve pas les mots qui illustreraient comme nous le ressentons tout ce qui vit et règne autour de notre bateau.
Nous coupons carrément le moteur pour nous laisser envouter par ce calme, par la douceur des parfums des sèves tropicales, par ces montagnes riches de végétations… par l’activité des hommes sur la plage…puis, nous reprenons doucement la route vers la troisième baie avec l’espoir d’être retenu ici par on ne sait quoi…
Mais, apparemment, le mouillage n’est pas autorisé ici, quelque riche propriétaire en aurait décidé ainsi, les bateaux qui jettent l‘ancre ici se font virer…? Combien faut il pour posséder une baie comme celle là?

Bref, comme disait Pépin, après cela nous arrivons dans la Baia Guairaca, à priori la plus abritée des 5. Là encore, l’immensité du décor nous déséquilibre, et nous finirons par mouiller devant de jolies casas où quelques enfants se baignant nous accueillent avec des grands Ola!
Nous sommes seuls dans cette baie dans la baie, à l’Ouest de Guairaca, tous les autres voiliers étant réunis à l’Est. Ils vont peut être nous prendre pour des asociaux de Français, mais nous avons plus envie de contacts avec les Colombiens qu’avec des occidentaux…Soif de découvertes et curiosité sûrement...
Isabelle enfile vite palmes et tuba pour rejoindre les enfants. Quatre fillettes et un jeune garçon entreprennent de lui servir de professeurs d’Espagnol, et c’est à la plage avec eux qu’elle va passer le plus de temps de cette escale. Ses jeunes profs sont d’une grande patience et ce contact avec la Colombie nous ravit. Ils sont en vacances pour quelques jours dans leur « maison de campagne », étant de Santa Marta la grande ville non loin. Ils nous font visiter leur superbe logement, et nous présentent leurs parents.
C’est rigolo, la maison n’a que des cloisons pour séparer les pièces, pas de murs extérieurs! Une grande et moderne cuisine qui ferait rêver Maman Belliot, une pièce spéciale télé, un étage avec des lits entourés de moustiquaire…
Nous leur ferons visiter Fidji, où ils gouterons goulument les crêpes d’Isa ! Fidji leur a beaucoup plus et il s’est laissé photographier sous toutes les coutures!
Guairaca restera longtemps un grand moment pour nous! Nous y avons pris notre premier café colombien, la chaleur humaine et l’hospitalité y a été mémorable!
Mais il faut à nouveau reprendre la route car c’est à Carthagène que nous allons pouvoir reprendre contact avec nos familles et ça fait déjà longtemps que nous naviguons sans prendre/donner de nouvelles. Notre ami Yannick nous prêtera son téléphone satellite Iridium afin de pouvoir communiquer quelques précieuses minutes. C’est là que nous prendrons la décision définitive d’en acheter un sous peu!

le passage redouté
Sur la route des ABC à Carthagène, il y a 3 caps redoutées qui peuvent être très dangereux. 2 d’entre eux sont derrière nous, Punta Galinas et Cabo de la Vela, mais le plus dur est encore devant nous.

Le fleuve Magdalena parcours toute la Colombie (2 fois la France), descends de sommets de 6000 mètres, traverse forêts denses et grandes villes avant de venir se jeter dans la mer des Caraïbes. Il charrie entre autre beaucoup d’arbres entiers ou en morceau! Gros dangers pour la navigation! Mais ce n’est pas tout, quand le vent et le courant général d’Est vient s’opposer à l’entrée colossale de l’eau du fleuve, la mer devient bouillonnante, grosse et courte, tout ce qu’on déteste. L’eau boueuse empêche de voir les dangers et la cerise sur le gâteau, les cargos immenses entrent et sortent de la rivière sans beaucoup se soucier du microbe flottant que nous sommes.
Vous comprendrez donc que Pat prennent toutes les précautions. Quand un message Navtex (météo) nous indique que le vent va bientôt forcir, il dit : « on part cette nuit ». Avanti!

3h du matin, nous levons l’ancre, et à peine partis nous sommes poursuivis par un orage…il ne nous rattrapera pas, mais le vent ne tombera pas non plus et c’est à une moyenne de 8 nœuds que nous allons naviguer. Les reliefs très montagneux offrent aux vents de superbes toboggans où ils se laissent glisser avec joie! Ici, plus encore qu’ailleurs, il faudrait être fou ou inconscient pour ne pas tenir compte et de la météo et de l‘expérience des anciens!

Vers 9h00 du matin nous arrivons à l’embouchure du fleuve, avec les gratte-ciels de la ville de Barranquilla au fond. Il faut passer, pas le choix….
A cette heure le vent est censé être plus calme, d’où ce départ matinal.
Et effectivement ça va, on sent bien que ça bouillonne, mais ça va. L’eau devient opaque, c’est presque effrayant, le sondeur débloque et indique parfois des absurdités qui ne rassurent pas (quand il indique 1m50 de fond alors qu’on est sensé en avoir 20...). Nous allons être obligé de réduire les voiles, car Fidji va toujours très vite, et une collision avec un arbre pourrait couter cher. Nous croisons quelques bien grosses souches et ne quitterons pas la veille pendant 2 heures pas rassurantes du tout.
Il nous faudra attendre le retour d’ une eau de couleur plus habituelle pour nous détendre enfin. Le plus dur est fait! Ce passage est classé parmi les plus durs à naviguer autour du monde et nous sommes passés dans de bonnes conditions! Nous n’osons pas imaginer le bouillon d’écume lors d’une tempête.

Nous faisons halte vers midi à Punta Hermosa, nous sommes le seul bateau. Une bonne nuit devrait nous permettre de rejoindre Carthagène frais et dispo…une bonne nuit???…C’était sans savoir où nous étions vraiment!

En fait nous sommes à Puerto Velero! La baie s’agrandit d’années en années à cause des dépôts de la Magdalena, et les cartes ne montrent qu’un embryon du super abris que nous découvrons ce jour là.
Le bateau est complètement à plat dans 3 mètres d’eau boueuse. Il ne bouge pas, malgré les 25 Nœuds de vents établis…Serait-ce un bon endroit pour ressortir la planche, dans sa housse depuis les Roques?
Mais que voit on là sur la plage? On dirait des planches à voile? ET OUI, nous sommes tombés par hasard sur une école de kite-surf et de planche à voile ouvert par un ancien champion du monde. Leur site internet,
www.nauticavelero.com.
On nous avait annoncé un mouillage très moyen bourré de moustiques, mais, apparemment, il y avait trop de vent pour eux lors de notre passage.
Pat se retrouve vite à faire la course à fond en planche avec les moniteurs du club.
Nous faisons la connaissance de Martyn, Andrès, Javier, Maria, Carlos, Claudine, et de 3 Allemands qui sont là en vacances pour entre autre apprendre le kite….Le matériel est tout à fait satisfaisant, et des dizaines de planches à voile tous niveaux sont prêtent à naviguer. Le week-end, nous seront une 20taines de kites et de planches à nous croiser sur l’eau!!!!!!!! C’est tellement inattendu!
Nous feront même un feu sur la plage pour une soirée en 4 langues!!!
Tous les voiliers de Guairaca finissent par arriver aussi, et nous ne serons vite plus seul au mouillage.

Yannick aussi nous rejoint, et c’est avec lui qu’Isabelle visite les environs…(pendant que Pat fait ses aller-retour en planche)…La plage totalement recouverte de troncs en tous genre sur des kilomètres: tous le bois déversé par la Magdalena et bien sur, tous les déchets possibles et imaginables. Puis le village proche : Puerto Colombia. L’activité règne partout, chacun s’affaire dans son échoppe, son petit restau, avec sa carriole attelée à un âne, ou un cheval trop maigre. Les fruits sont délicieux, l’ambiance est bon-enfant. Il fait très chaud et c’est dans des bus bondés que nous avons fait le trajet. Les bus ici, ce sont de vrais théâtres: les rideaux, les fauteuils, les objets de déco (petites voitures ou peluches de foire), tout est assorti! Les gens à l’intérieur sont très curieux et la conversation se fait naturellement, même avec notre pauvre Espagnol, qui s’enrichit de jour en jour quand même!

La générosité de Martyn nous permettra d’envoyer nos mails, et nous irons même faire une escapade en moto taxi jusque chez sa maman pour nous connecter à nouveau.
Là nous serons royalement accueillis et nous nous régalerons du jus de goyave frais et du repas préparé pour nous. Jusqu’au merveilleux dessert!!!!
Gracias por todos!!!! C’est dur de quitter cet endroit, mais le jour du départ, le vent est très faible, les moustiques arrivent, alors, quand faut y aller, faut y aller! Plus qu’un jour de mer, ce soir nous dormirons dans une ville de plus d’un millions d’habitants, Carthagène des Indes!!!

Gros bisous, et à bientôt!!

De Aruba vers Carthagene, nos premiers pas en Amerique du sud partie 1!!

Lundi 9 novembre…
après une nuit au mouillage de l’aéroport d’Aruba, nous levons l’ancre à 7h et, très vite à la voile, nous voguons vers Montjes, (rappel d’Espagnol le « j » se prononce comme celui de Julio dans Julio Iglesias).

Il s’agit de quelques minuscules iles-cailloux sans une once de verdure sur lesquels le Venezuela a son poste militaire de gardes-côtes le plus à l’Ouest du pays. Ceux-ci accueillent volontiers les voiliers de passages pour une ou quelques nuits.
C’est à nouveau une journée de rêve pour naviguer et retrouver les bleus incroyables du ciel et de la mer. Et les dauphins qui viennent danser autour de Fidji!!!!!
En route nous pêchons une dorade qui en plus de notre repas de midi nous permettra de remplir 3 bocaux!

En nous voyant approcher sur leur radar, les gardes-côtes de Montjes entrent en contact radio avec nous. Toujours quelques difficultés en Espagnol, mais ils nous attendent, pas de problème, nous sommes les bienvenus!
L’abris est original, deux rochers ont été reliés entre eux par une grosse digue de 50 mètres de long environ. Un quai a été construit pour pouvoir débarquer, et un gros cordage a été tendu entre les 2 iles pour permettre aux bateaux de s’y accrocher.
A notre arrivée nous sommes accueillis par des bravos et des hourras venus du haut de la falaise. Ils émanent des équipages des 2 autres voiliers présents à Montjes ce soir là, qui ont contemplé de la haut la belle arrivée de Fidji, voiles en ciseaux dans le soleil couchant.
Dès que nous sommes accrochés, les autorités se présentent en demandant au captain de venir à terre.
Le « commandant de l’île » se présente. Il doit avoir 25 ans!!! Ils sont une soixantaine de militaires, en poste 45 jours avant la pause de 2 semaines. Ils ont un gros groupe électrogène et donc tout le confort, même la clim et la Playstation, dortoir, cantine, etc... L’âge moyen doit à peine dépasser 20 ans, et Pat retrouve ici comme une ambiance d’internat. On remplit les papiers, aucun souci, suffit de répondre aux questions, merci le dictionnaire Franco-Espagnol!

De retour sur Fidji, nos voisins de cordée, ainsi que les 2 bateaux de pêche sur le quai, sont déjà couchés. Nous nous couchons également bien tôt, demain déjà, nous repartons pour la Colombie, mais avons bien l’intention de monter jusqu’au phare avant de partir. On entendra malheureusement le groupe électrogène cracher ses décibels toute la nuit.
Au petit jour, alors que les autres bateaux sont déjà partis, nous voilà marchant sur le sentier pierreux de l’ile. Un dessin formé de pierres blanches nous souhaite la bienvenue et représente en son milieu une ancre. Nous grimpons vers le phare. José, l’un des gardes côtes nous rejoint pour nous accompagner, avec un chien attachant. Il nous raconte un peu sa vie ici.
Arrivé au sommet, son collègue, en veille radar et radio, nous ouvre gentiment les portes du phare, et nous sommes alors au point culminant de l’île. De là nous voyons nettement les côtes montagneuses de la Colombie où la nuit dernière encore éclataient de nombreux orages…gloups….

Puis nous regagnons Fidji, seul accroché sur son gros cordage, car il est déjà plus tard que prévu pour partir, 8h30.
Nous partons, et là, incroyable, les gardes-côtes, qui dispose d’un sifflet de ralliement, nous sifflent un superbe et très sympathique au-revoir.
C’était une brève, mais bien agréable rencontre, sur un caillou des plus austères…..

Nous naviguons donc vers la Colombie. Qu’allons nous y trouver, les préjugés sont nombreux, on croit savoir des choses sur ce pays, mais on ne sait rien vraiment, car quelles sources d’informations faut il écouter? Allons nous finir dans une forêt, séquestrés par des révolutionnaires ou égorgés par des trafiquants de Cocaïne? Ou bien chavirer sous les assauts de la mer déchainée qu’on nous y a décrite? L’esprit du capitaine vagabonde, Isabelle est bien plus sereine, elle a rencontré tant de colombiens adorables …
En tous cas Fidji file, toujours à la voile. La mer change de couleur et passe au vert à l’approche de la côte.

Nous approchons d’un véritable désert, torride sous un soleil très puissant, sur fond de hautes montagnes frôlant ou parfois dépassant les 5000 mètres!
Nous longeons la péninsule de Guarija, passons la Punta Galinas, à 500 mètres de la côte environ. Le vent, bien que fort, (25 nœuds) n’est pas déchainé, et la mer, agitée, non plus, ouf.
Le sable orangé donne une lumière particulière au paysage. C’est un décor où tout semble endormi. Quelques oiseaux nous rappellent que même dans les endroits les plus secs, la vie est présente. Nous allons passer une nuit seul dans une gigantesque baie, « Bahia Honda ». Nous y verrons une petite barque de pêcheurs, mais ils ne s’approchent pas. Cette baie n’est pas cartographiée, nous resterons donc proche de la sortie et sommes un peu secoués par la houle, mais rien de grave. Pat observera anxieusement les orages qui sévissent sur les sommets désormais tout proches, dans une nuit sans lune…
Le lendemain, nous apercevons un groupe de voiliers au loin, sûrement des Américains, ils préfèrent naviguer en flotte. Il y a du vent mais ils sont au moteur, nous les doublerons à la voile, sans forcer….étrange….Et ils s’appellent toutes les 5 minutes à la radio pour demander si tout va bien…

Nous passons de très près le Cabo de la Vela, lui aussi redouté, dans un temps idéal pour la voile, la terre rouge, le ciel bleu, la mer verte, c’est magnifique. Nous jetons l’ancre juste derrière, et sommes cette fois avec une dizaine d’autres voiliers.
Les locaux traversent la baie sur leurs barques. Ils sont très souriants ce qui nous encourage à croire qu’ils sont contents de la présence de tous ces nomades de la mer….
Nous avons envie de descendre à terre, Pat a envie de sortir sa planche, mais nous allons à ce moment vivre une expérience météo spectaculaire. À l’horizon tout proche se succèdent les grains orageux. Jusque là ça va, et Isabelle se dit qu’on est certainement plus à l’abri ici qu’un peu plus à droite. Pat avait bien vu ce gros nuage noir, mais bon il est derrière, alors….Mais le ciel se met à changer presque d’un seul coup. Et nous qui avons l’habitude de voir les grains arriver par devant, dans le sens du vent, nous allons avoir la surprise d’en avoir un qui remonte le vent et arrive par derrière!!!
Et d’un seul mouvement, tous les bateaux se retrouvent tournés vers l‘Ouest! Sous un ciel épais dont les nuages sont si proches de nos têtes qu’Abraracourcix se serait caché sous terre. Le vent forcit, le mur de pluie est proche, on le distingue nettement. Branlebas de combat, tout le monde sur le pont, nous sommes dorénavant trop près de la plage et risquons de nous échouer, nous levons l’ancre à toute vitesse pour nous écarter.
Les nuages semblent peints d’une peinture très épaisse et leur relief est impressionnant.
Nous n’avons pas fini de relever l’ancre quand notre annexe, que nous avions détaché pour aller à terre, s’envole purement et simplement du pont de Fidji, atterrit un peu plus loin et file vers la plage….un américain fonce nous la récupérer, sympa!!! Et des trombes d’eau s’abattent sur nous, ça faisait longtemps!! Tant mieux, on en récupère le maximum! Et tout est bien qui finit bien!

C’est un peu plus loin, devant le village, que nous allons passer une nuit de tout repos, dans un calme Olympien! Au réveil, pas une ride sur la mer, pas un souffle de vent, un ciel dégagé, nous retrouvons le spectacle du jour naissant. Le soleil, sur le point de se lever, en attendant de nous éblouir, s’amuse comme si souvent à libérer ses rayons doucement, les uns après les autres et comme sa palette de couleur est toujours aussi variée, le ciel et le paysage alentour se colorent de toutes les variétés de roses, d’orangers, puis tout devient de plus en plus lumineux. Les oiseaux s’ébrouent avant leur premier envol, les poissons sautent, et dans le village tout près les hommes et les femmes sortent de leur hamac et vont tranquillement se baigner. Les plus courageux sont déjà dans leur barques et relèvent les filets profitant à leur tour du spectacle magnifique d’un lever de soleil.
Tout est paisible…
On est déjà séduit par la Colombie! On recule nos horloges, cool, on gagne une heure sur la journée!
Nous avons 120 miles (220 km) à parcourir….Que faire sans le vent? Les américains partent, nous attendons.
Et vers midi, il se lève, tranquille la grasse matinée!
Nous aurons alors la chance d’effectuer une des plus agréables navigation depuis le départ. Mer plate, 15 Nœuds de vent de Nord, nous sommes au près bon plein (à 60 degré du vent) avec une légère gite. Fidji ne vogue plus, encore mieux, il glisse, sans bruit, à 6 Nœuds, le pied.
Nous ferons 9 heures de voile inoubliables, puis, première partie de soirée, le vent tombe, la nuit noire, et la vision angoissante de ces orages.
Mais nous avons notre cher Morphéus, et grâce à lui nous réussirons à voir et à éviter les 2 gros orages qui nous barraient la route cette nuit là. Lors des longues navigations, Pat préfère carrément faire demi-tour ou stopper le bateau que de passer dans un gros nuage noir électrique ou non. Ce n’est pas pour les 15 ou 30 minutes perdues qu’on va foncer dedans. Les Américains juste devant nous sont passés en plein dedans et ils n’ont pas aimé, d’après ce que nous avons entendu à la radio…

A 4h, toujours dans l’obscurité la plus totale, alors que nous naviguons doucement au moteur, nous entendons un POC bizarre sur la coque et un autre encore plus bizarre dans l’hélice. On stoppe tout, Pat se penche pour regarder la mer avec une lampe et là….horreur……nous ne sommes plus en mer, mais en forêt.
A cette heure de la nuit le cerveau ne fonctionne pas toujours à fond, alors les pensées s’entrechoquent dans une telle situation.
Pas la peine de poster quelqu’un à l’avant pour éviter les branchages, nous sommes en plein dedans, il y en a partout. Peur pour l’hélice, peur pour l’aspiration d’eau du moteur, peur pour le speedo et le sondeur…nous repartons à 90° de notre route pour essayer de sortir de là, au ralentit de chez ralentit….et nous réussissons. Nous étions pourtant à ce moment à 40 km de la côte…

Et un nouveau jour se lève! Surprise, le paysage n’est plus du tout le même!!
Des falaises et montagnes couvertes de végétation tropicale luxuriante à perte de vue, des sommets très hauts et hérissés (plusieurs sommets à 5700 mètres avec neige éternelle!!), une eau translucide. Nous sommes en vue des « cinq baies » .

La suite dans la 2eme partie!

Les photos des iles ABC!

Et voila, 141 photos pour vous sur notre séjour dans les iles Néerlandaises Bonaire, Curacao et Aruba!

Copiez-collez ce lien dans la barre d'adresse et ENJOY:



http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/IlesABC#




A bientôt!

Curacao, Aruba....

Salut a tous!!!!

Voila la suite du récit de nos aventures, nous sommes bien arrivés en Colombie, Carthagène, d’où nous écrivons ces lignes.
A suivre très bientôt “la route de Aruba a la Colombie“, puis nous vous préparons un texte sur l’étonnante ville de Carthagène….
Mais tout d’abord revenons sur……..Curaçao:

L’escale de Bonaire prend fin, et nous reprenons la route maritime vers Curaçao, la deuxième des îles néerlandaises sur notre route.
Jeudi 15 Octobre, nous levons l’ancre à 7h pour rejoindre Klein Curaçao. C’est une petite île inhabitée proche de Curaçao (environ 6 MN ou 10 km), qui permet aux locaux de venir s‘y prélasser une journée.
Notre navigation de quelques heures se passe à merveille, sous spi!!!! Youpi! Il n’avait pas pris l’air depuis l’Atlantique! Derrière nous, nous suivent nos nouveaux amis sur ’’Larès’’.
La plage est belle et les fonds comme à Bonaire nous offrent un magnifique et vertigineux tombant. Nous nous baignons longtemps, et sommes presque seuls au mouillage….
Nous visiterons l’île en début de soirée, quand le soleil donne moins fort. Elle est toute plate et corallienne. Sur la plage, de magnifiques abris en feuilles de cocotier sont ouverts aux touristes. Certains ressemblent à de grands parasols, d’autres possèdent une terrasse surélevée...
Des maisons fermées et un peu laissées pour compte ne sont ni accueillantes ni repoussantes, on les croiraient suspendues dans le temps en attente que quelque chose ou quelqu’un leur redonne vie.
Un phare toujours en activité mais plus ou moins en ruine surplombe cette galette.
La côte au vent est encore jonchée de déchets, mais il y a aussi 3 épaves dont un beau voilier français…
Le lendemain matin, l’hélicoptère des gardes côte nous a survolé de près, nous rappelant ainsi qu’on n’était pas vraiment en règle puisqu‘il faut aller en ville à la douane signaler notre arrivée.
Ils surveillent activement la côte! Et chaque déplacement de navire, même si c’est de seulement 100 mètres, doit faire l’objet d’une demande préalable officielle.
Nous nous rendons donc dans LE mouillage de Curacao, Spanish Water, un des plus abrités de toute la mer des Caraïbes, des centaines de bateaux nous y attendent.
L’arrivée est surprenante.
Il faut tout d’abord bien longer la côte et ouvrir l’œil car l’entrée est discrète. Ensuite nous longeons un bras de mer assez étroit avec au Sud un golf couvert d’arrosage, des immeubles « cages à poules » en construction, un long ponton flottant où il est interdit d’accoster, et plus loin de luxueuses villas….et au Nord la nature libre et intacte de l’île, à savoir rochers et plateaux, cactus et buissons et une faune à plume très variée.
Puis la baie s’ouvre à nous, elle est immense! Les mouillages disponibles y sont délimités, et appelés A, B, C et D, chacun avec ses avantages et inconvénients! Il faut bien choisir, car pour changer de mouillage il faudra aller en ville demander l’autorisation! Quelle rigueur…. Ca nous fait sourire …
Comment ça se passe ici? Pleins de questions nous assaillent (comment se connecter sur internet, aller en ville, faire les courses, etc….)
Pat se rend donc sur le bateau français le plus proche, comme par hasard celui où un pavillon Breton flotte dans la mature! C’est ainsi que nous allons rencontrer notre nouveau copain Yannick, naviguant 6 mois par an à bord de Ti-Yann, son voilier de 10m, et sur la même route que nous.
Il va nous expliquer tout ce qu’il faut savoir, et Spanish Water va ainsi devenir un mouillage de courses, de bricolage et d‘internet.
Nous n’avons pas très envie de nous baigner dans cette eau stagnante, mais le coté pratique (bonne connexion internet, grandes surfaces de bricolage, etc…), l’abris parfait en cette fin de période cyclonique, et les nombreux orages que l’on voit la nuit au dessus de la côte Colombienne toute proche, nous incitent à rester un peu.
Ici les mouillages sont pleins. C’est un passage presque obligé sur la route de Panama, et le mois de Novembre est le plus recommandé pour cette route……nous nous retrouvons donc près d’Aquarius, que nous avions connus en Martinique, de Cercamon, de Larès,…..et beaucoup d’autres croisés depuis Grenade ou même avant.
Le moyen de transport ici, c’est le bus. Les horaires sont plus ou moins respectés, et il ne faut pas avoir peur de rentrer dans un frigo car la clim’ marche à fond, mais on y arrive…Les supermarchés organisent aussi des navettes gratuites pour se rendre chez eux, et ça c‘est pratique!

Dès le lendemain de notre arrivée, nous nous rendons à Willemstad, la capitale de Curaçao pour effectuer ces fameuses formalités. Cela va nous prendre toute la matinée, car il faut se rendre dans 3 endroits différents, mais comme cela nous permet de découvrir la ville ce n’est pas si grave….
Willemstad est très colorée. Tout rappel l’Europe du Nord.
Un pont flottant permet de rejoindre les deux rives de la ville. Il date de 1888 et fonctionne aujourd’hui parfaitement après avoir été rénové. Il s’ouvre donc pour laisser passer tous les bateaux qui se présentent à l’entrée, aussi bien le petit voilier que le grand paquebot ou encore le cargo, le pétrolier, le yacht de luxe…..Au loin derrière la ville ceinturé d’un périphérique, on aperçoit les immenses raffineries, Curaçao et Aruba s’étant spécialisées dans le raffinement du pétrole Vénézuélien, très gros producteur.
On peut s’assoir à une terrasse et boire un verre (cher, bien sur) tout en regardant le passage de très près de ces énormes pétroliers. Original…
Des navettes gratuites sont à disposition des piétons qui voudraient traverser pendant l‘ouverture du pont flottant.
Nous trouvons un « salon de glaces » Häagen-Daas, quel bonheur!
Nous retrouvons tous les magasins nécessaires au bon petit Occidental trop riche, avec des Rolex, Converse (« you are the Converse century »), Levis, Naf-Naf, Breitling, Calvin Klein, etc……Les rues piétonnes regorgent de magasins, et en passant devant leurs portes ouvertes, on sent un grand courant d’air froid, car il fait 10 degrés de moins à l’intérieur…

Nous découvrons aussi un nouveau style de marché, les bateaux venant du Venezuela chargés de superbes fruits, légumes et poissons sont à quai. Ils disposent des étales sur environ 200 mètres où l’on peut faire ses achats à des prix tout à fait corrects (2 ou 3 fois moins chers qu’en France)……
Un autre marché rond nous dévoile ses trésors: en fait on trouve de tout: de la crème pour les pieds, des CDs, de la potion magique, des bibelots, des épices etc…

Puis il y a la « cantine », tout en longueur, on y trouve une dizaine de concurrents proposant leur cuisine de tous styles, repas copieux et très bon marché! Et tout est prêt, nous sommes servis en 2 minutes.

Une autre fois, nous allons visiter l’aquarium de mer où l’on peut nager avec les dauphins…c’est assez cher, nous restons donc au bord de l’eau, et nous espérons que ces braves animaux auront une retraite convenable… nous admirons les otaries mais leurs allers-retours dans leur petit bassin ne nous font pas vraiment rêver.
Les hôtels alentours sont de haut standing, avec gardes, caméras de surveillance et tout, cette débauche de luxe pour riches Hollandais n‘est pas vraiment pour nous non plus.

Nous allons également visiter un musée, ‘’Kura Hulanda’’, qui se trouve au sein d‘un ensemble hôteliers de 65 bâtiments. Cet ancien quartier colonial hollandais est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ici s’effectuait le commerce des esclaves venus d‘Afrique, entassés dans les calles des navires Européens. Les salles sont riches en collections d’art africain et aussi en objets de torture ayant servis à cette traite sans merci.…Nous avons appris encore beaucoup!

Hormis ces balades, il faut dire que nous allons consacrer la majorité de notre temps dans les supermarchés et magasins de bricolage!
Ces derniers sont très européens! La bière belge, les fromages français, italiens ou hollandais…en gros il y a de tout comme à la maison. Mais attention! c’est la course dans le supermarché car on ne dispose que d’une heure pour tout faire avant que la navette ne nous ramène.
Comme on ne sait pas ce que nous allons trouver ensuite, nous faisons le plein pour tenir le plus longtemps possible. Isa n’avait jamais fonctionné comme ça auparavant, et ce stockage de masse la surprend encore, malgré tous les efforts de son capitaine pour lui expliquer que dans le Pacifique on ne trouvera plus tout ça.
Nous trouverons des beaux bocaux pour conserver viande et poissons que nous avons bien l‘intention de pêcher.
C’est parti pour une folle journée de cuisine…Viande nature, bolognaise, et bourguignon…Isa a elle-même l’impression de rentrer dans les bocaux…
Mais quel bonheur de manger un bourguignon au milieu de nulle part!! Et le tout sans frigo! Peu de gens comprennent comment on peut se passer de frigo, et pourtant, c’est si simple! Comment faisait on avant? Plus grand monde ne se pose la question, mais c’est un grand luxe énergétique! Le froid représente autour de 80% de la consommation d’énergie sur un bateau….

Spanish Water, c’est aussi l’escale lessive, et on en profite pour dessaler nos banquettes…
Mais l’escale technique c’est aussi:
Réparer les réas (poulies servant à hisser et affaler la grand voile) qui sont coincés en tête de mât, (Pat passera 2h30 tout en haut du mat en plein soleil), remettre le pilote électrique à neuf, vidanger l’embase du moteur de l’annexe, remettre un joint à la pompe des toilettes qui fuit, renforcer par des sangles les tauds nous protégeant de la pluie et du soleil…etc…Donc pendant cette escale, pas le temps de chômer… et oui, c’est pas rien la préparation et l’entretien d’un bateau pour le grand voyage!

Heureusement, nous prenons un peu de temps aussi pour nous promener, et visiter les alentours de Spanish Water.
Nous voyons des perroquets, des échasses, des balbuzard pêcheurs et les paysages rocheux sont beaux. Pas de forêt tropicale ici, nous retrouvons la végétation toujours très piquantes et économe en eau. On serpente comme les routes à travers ces espaces, on découvre une ancienne léproserie, on visite un petit château qui devait certainement être construit là pour protéger l‘île des envahisseurs, on y trouve encore les canons derrière les créneaux…ce sont des moments importants car Isa a la bougeotte et ces balades lui sont indispensables.
Il s’agit de petites routes goudronnés sur lesquels on vient courir, faire du vélo, promener son chien, ou manger son MacDo dans sa voiture en regardant la mer. (le sols est jonché de souvenirs de Mac Donalds et des autres pique-niques).
Mais on vient aussi y abandonner sa vieille bagnole, y jeter ses vieux pneus, y vider ses poubelles….Nous revenons parfois dégoutté de nos balades.

Bref, après 20 jours passés sur l’île, nous nous réjouissons vivement à l’idée de reprendre la route….et de nous baigner….La météo est bonne, nous devrions naviguer jusqu’à Carthagène (Colombie) en toute sécurité! C’est presque la fin de la saison des orages Colombiens, et bientôt le début du retour des puissants alizés venus de l‘Atlantique…Entre ces 2 périodes, de mi-novembre à mi-décembre, la route le long de la côte Colombienne, redoutée et connue pour ses vents très forts et ses mers très formées, offre souvent la possibilité de naviguer dans le calme….A condition de bien choisir son moment, ou sa fenêtre comme on dit…
C’est pourquoi les voiliers partent souvent par vague, dès qu’ils estiment que c’est le bon moment et qu’ils sont prêts…VAMOS!!!!
Alors, même sans le vouloir, on se retrouve dans un groupe de bateaux, tous sur la même route…
En tous cas, tout est prêt pour une nouvelle aventure, nous avons bien allégé la liste de choses à faire, le reste se fera à Carthagène.
Vendredi 6 novembre, nous levons l’ancre, retrouver la pleine mer nous ravit, Fidji est heureux de glisser dans une eau plus claire et file bon train à la voile le long de la côte de Curaçao. Nous doublons Willemstad et ses impressionnantes raffineries, et en 5 heures, rejoignons la Baia Santa Cruz (avec l’autorisation préalable bien sûr), mouillage au nord de Curaçao, où nous rejoint Yannick.

Nous nous jetons à l’eau sans hésitation! Enfin!!! Nous rejoignons la plage à la nage. Elle est jolie, avec un petit restaurant, une douche et quelques abris de plage.
La crique est assez protégée mais ça doit rouler pas mal par houle de Nord- Est.
Sous le bateau, la flore habituelle de gobelets en plastique et autres déchets divers…Mais, en longeant la petite falaise vers le sud, nous découvrons avec surprise des fonds très beaux, du corail vivant, une eau extrêmement claire et une multitudes de poissons…Nous passerons au moins la moitié de ce Samedi à barboter…

Dimanche 8 Novembre, anniversaire de Papa Belliot, il est 6h, nous levons l’ancre pour Aruba, dernière îles des Antilles néerlandaises. Nous pêchons un beau tazard qu’Isa met rapidement en bocaux : 6! Voilà du poisson pour quelques semaines!!!! La navigation se passe à merveille!
Nous ne voulons pas rester à Aruba, juste passer une nuit « en fraude », c’est-à-dire sans passer par les douaniers, au mouillage près de l‘aéroport.
Notre arrivée se fait en longeant d’imposantes raffineries puantes et fumantes. Ce qui est rigolo c’est la dizaine d’éoliennes que l’on aperçoit derrière (surtout quand on pense à ceux qui n’en veulent pas pour des raisons esthétiques, comparons…).
Pour accéder au mouillage de l’aéroport, il y a 2 entrées, nous longeons tout d’abord une décharge, puis la piste, à une centaine de mètre à coté, et assistons à un décollage en gros plan. Arrivés en bout de piste, il faut passer entre les feux dans l’eau! Ce qui fait qu’en atterrissant les avions passent juste au dessus de nos tètes dans un vacarme assourdissant, alors ça c‘est une expérience!
Puis, une fois au mouillage, les atterrissages , décollages se succèdent. Sympa au début, cela prend rapidement la tête…Impossible de rester là, heureusement qu’ils s’arrêtent la nuit!

La météo confirme sa fenêtre et nous sommes d’accord pour lever l’ancre dès le lendemain.
Aruba nous laissera juste le souvenir d’un trafic aérien imposant et d’un mouillage à nouveau bien rempli.
Et voilà : Bonaire, Curaçao et Aruba , les trois îles néerlandaises des Antilles sont derrière nous.
Et pour la première fois depuis le Portugal, Fidji se rapproche à grande voile d’un continent.
Et pas des moindres! Le continent Sud Américain.
Juste encore l’île de Montjes pour une halte sur le parcours…que nous vous raconterons très bientôt!!

Gros Bisous à tous!!!!!!

Bonaire!

Salut à tous!!

Mercredi 7 octobre, après ces semaines passées en pleine nature et assez loin de la civilisation, nous revoilà dans le tumulte civilisé!
La voici, cette première île des Antilles Néerlandaises! Bonaire. Nous y découvrons tout d’abord des montagnes de sel en longeant la côte avant de rejoindre le seul mouillage de l’ile, autorisé uniquement sur des coffres (bouées) à 10 dollars la nuit pour protéger les fonds marins, qui sont exceptionnels.
Comme de bien entendu, comme aux Testigos, nous arrivons sans le vouloir au beau milieu d’une grande fête. C’est la régate annuelle, qui dure une semaine.
Sur le front de mer se succèdent les stands faisant des barbecues et vendant des boissons fraiches. Mais il y a aussi les différentes sonos qui crachent des watts de styles divers et variés. Du bateau c’est un mélange hallucinant, qui lors de notre première nuit sur place durera jusqu’à 3 heures du matin! Nous sommes obligés de déplacer Fidji en pleine nuit car impossible de dormir dans cette cacophonie vraiment décoiffante, nous nous éloignons du centre...

Nous nous offrons, pour la toute première fois, un repas de luxe dans un restaurant: ‘Mona Lisa’. Il fallait marquer le coup: un an de voyage, 4 ans de vie commune, et c’était aussi une manière de fêter ses merveilleuses semaines passées aux Roques et aux Aves. Nous ne l’avons pas regretté, c’était vraiment délicieux, et finalement pas si cher que ça, comparé aux restaurants de chez nous, qui ne sont pas dans nos budgets.
Les formalités se passent bien, c’est rapide et gratuit pas de problème avec le fait qu’on soit resté un mois en transit entre Grenade et Bonaire. Dans les ABC, (Aruba, Bonaire, Curaçao, Antilles Néerlandaises), on parle un mélange d’Anglais-Espagnol-Néerlandais très original appelé le Papiamento! Heureusement, ils parlent aussi les langues en version originale ce qui nous permet de communiquer.

Nous obtenons à bord une bonne connexion internet (payante) qui nous permet l’envoie de tous nos mails préparés à bord depuis Grenade ainsi que la mise à jour du blog.

Pour la baignade, ce n’est pas compliqué à Bonaire! Malgré le fait que la ville soit devant nous, sous le bateau les fonds sont magnifiques, et l’eau réputée la plus claire des Antilles l’est vraiment, C’est très beau! On voit le fond à 20 mètres et le tombant impressionnant est peuplé de petits poissons charmants qui nagent près de coraux vivants (ce qui se fait rare).
Le Club de plongée est tout près, et nous aurons souvent des plongeurs sous le bateau, même la nuit. (ça fait drôle au début, quand on voit leurs lumières et qu’on entends les bulles sous la coque….).
Autour de nous les bateaux s’activent, les régates se succèdent sur tous les supports, de la planche à voile à l‘habitable, l’ambiance bat son plein, certains bateaux sont couverts de ballons.
On part faire des courses en faisant un peu le tour du quartier, pas de doute, c‘est civilisé ici…Nous en sommes presqu’étourdis. Allez, on se réintègre, direction le supermarché.
Pas mal! Avec sa partie plus fraiche pour les légumes, la viande et le fromage. Les gens sont gentils et serviables!
Incroyable, on retrouve des produits que nous n’avons pas vus depuis longtemps!! On fait le plein de fromage, un peu de charcuterie, mais surtout….il y a des VRAIES bières ici….Fini la Lorraine, la King’s Brau, l’Amstel, la Stag, la Polar, la Carib’ qui sont toutes des Kronembourg plus ou moins les mêmes en fait. Brassées par des multinationales. Nous n’avions même plus de bière à bord depuis Grenade!
Là, nous trouvons des bières belges, Duvel, Kwak, Maredsous, Leffe, Grimbergen, ouah!! Il manque quand même la Chimay Bleue mais bon…Quel plaisir quand même!!

Nous sympathisons avec nos voisins Français. Doris et Régis sur Cercamon, Stephanie, Josselin, Oscar (4ans) et Dune(7 mois) sur Larès.
Nous allons tous en Colombie, puis aux San Blas, puis dans le Pacifique….
Nous échangeons nos connaissances et nos avis sur nos escales passées et futures, sur la météo et plein d’autres choses.
Nous allons du coup découvrir un blog bourré de conseils pratiques et très très bien fait sur notre parcours Colombino-Panaméen: ‘www.etoiledelune.net’ tenu par un couple dont nous devrions bientôt croiser la route. Allez voir, nous vous le conseillons!

Nous profitons aussi de cette escale pour les travaux techniques. Tout d’abord, Pat démonte les WC car ils se remplissent d’eau de mer et parfois débordent si on ne ferme pas les vannes. Il faut changer la tuyauterie, rehausser la cuvette et mettre un col de cygne.
Isa s’occupe des lessives et de compléter l’avitaillement. Un couple hollandais, (Karen et son mari) l’aidera à trouver une aiguille pour le Speedy-Stitcher (outils important pour effectuer de longues coutures sans machine). La voici emmenée en voiture, de couturière en magasin de tissus… personne n’a le bon modèle d’aiguille, mais quelle chance de rencontrer des gens comme eux qui rendent service comme ça, pour le plaisir...

Et puis, à bord on nettoie, on range, on trie, on se réorganise,….On rend visite au shipchandler (magasin pour les plaisanciers) ‘Budget Marine’ du coin qui vend ses produits 30 ou 40% plus cher que dans le catalogue ‘Budget Marine‘…Bref, on n’arrête pas. Et la connexion internet étant assez bonne, on en profite pour beaucoup téléphoner (’Skyper‘) avec nos familles, peaufiner la mise à jour du blog et surtout prendre un maximum d‘information sur la prochaine destination après les ABC, la Colombie.
Il n’existe pas de guide sur la côte que nous allons longer, pourtant il parait qu’elle est belle et que ça vaut le coup de s’y arrêter. La réputation de la Colombie fait que nous devons être vigilants, choisir les bons endroits, et vraiment bien nous renseigner. Les habitués disent qu’aujourd’hui la côte de la Colombie est très protégée par des Gardes Côtes efficaces et accueillants avec les voiliers de passage. Plus aucun problème de sécurité dans ce coin, parait-il. Nous prenons des informations dans tous les sens, merci Internet!
Les habitués préviennent aussi que la météo et en particulier l’état de la mer le long de cette côte doivent inspirer la plus grande prudence. Il faut passer en Novembre, et il faut attendre le grand beau temps! OK, nous sommes d’accord.

Le jeune Oscar passe du temps avec nous sur Fidji car il aime beaucoup les histoires et l’atelier bricolage d’Isabelle, qui n’a rien perdu de son feeling avec les enfants.
Après seulement 8 jours, il nous faut partir, les 10 dollars par jour passé sur les bouées de Bonaire nous ennuient pas mal, c’est vraiment trop cher. Nous mettons les voiles, direction Curaçao, il parait que le mouillage de Spanish Water est calme et gratuit! Alors, VAMOS!

Nous vous raconterons la suite, concernant Curaçao, bientôt!!

Bisous à tous!!!!!!

Pat et Isa

Sur la route de Bonaire 2ème partie Los Roques et Las Aves, LES PHOTOS!

Salut!

Enfin nous avons réussi a mettre noir sur blanc un peu de ce que nous voulions vous raconter sur les Roques et les Aves!
Pour nous ces moments sont magiques et inoubliables, nous esperons les partager avec vous le mieux possible!

Voici le lien pour voire les 110 photos que nous avons choisies pour vous.
Vous pouvez vous les faire défiler en vitesse lente, ça vaut le coup, réglez le diaporama sur 10 secondes, prenez 18 minutes, c'est trop beau!
Pour ceux qui veulent, lisez d'abord notre reportage avant de regarder les photos, elles vous parleront plus....

Copiez-collez ce lien dans la barre d'adresse:


http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/LosRoquesYLasAves#


A bientôt!!!

Pat et Isa

Sur la route de Bonaire 2ème partie Los Roques et Las Aves!

Salut à tous! Voila le récit de nos aventures aux Roques et aux Aves!

3. Los Roquès:
17 Septembre 2009, le choix, en arrivant de l’Est aux Roques n’est pas évident: passer par le Nord et ne prendre aucun risque, ou passer par le sud et rentrer dans l’immense lagon par la Boca de Sebastopol…En sachant que les cartes sont fausses et incomplètes, et que l’endroit est parsemé de centaines de patates de corail disposées par-ci par là et qu’il vaut mieux éviter de frotter avec Fidji.
Pat décide de prendre ce chemin tout de même, car…il faut bien prendre quelques risques si on veut vraiment en profiter…Et nous ne serons pas déçus!! Nous allons vivre un moment inoubliable!! L’eau est tellement claire que zigzaguer entre les patates est un jeu d’enfant….
Pour la première fois dans la vie de marin de notre captain, la carte marine n’est plus d’aucune utilité, voire dangereuse si on lui fait confiance! Il n’avait pas encore vu d’erreurs aussi énormes sur des cartes officielles…
Des cordages installés entre les haubans (les câbles qui tiennent le mât) permettent de grimper assez haut pour bien distinguer la route à suivre…..et faire d’innombrables photos…..
Les dangers apparaissent clairement, si bien que nous allons cheminer à la voile jusqu’au bout, moment inoubliable et magique sur cette mer intérieure toute plate!

Oh que c’est beau!!!! Oh ce bleu!!! C’est incroyable tant de variété de bleu. C’est indescriptible, et c’est magnifique! Nous sommes scotchés, vraiment!
Ici la Nature semble avoir décidé de se montrer plus belle, plus bleue…. Sous et sur les multiples ilots, tous couverts de palétuviers, la vie peut opérer sa magie sans difficulté, poissons et oiseaux peuvent se multiplier et grandir bien à l’abris de ces arbres protecteurs qui vivent dans l‘eau de mer.

Nous longeons toutes ces merveilles admirant également le vol des pélicans, des fous, des mouettes et des sternes… une tortue sort sa tête, les poissons sautent….Quel bonheur!

Cette réserve protégée est immense, environ 50 par 30 kms!!
Elle est parsemée d’ilots de tailles diverses, et protégée par la grande barrière de corail que nous longeons le jour de notre arrivée (presque 30km du Nord au Sud).
La plus grande partie des Roques ne voit jamais personne, très peu de gens se déplacent jusqu’ici et il y a une grande zone non cartographiée…
L’eau est très claire et offre des variétés de bleue absolument magnifiques que nos photos ne peuvent pas montrer aussi bien que nous le voudrions. Le turquoise est tellement vif qu’il se reflète sur les nuages.
Le secteur est sec, un petit grain de 10 minutes à peine en 18 jours aux Roques (pas une goutte aux Testigos ni a Blanquilla…), et venté (parfait pour la planche et pour chasser les moustiques)!

Nous avons fait 8 mouillages différents aux Roques, en navigant maximum 2 heures entre les iles, leur beauté nous a ébloui! C’est un paradis pour la voile et pour le mouillage!!

18 septembre: Lendemain de notre arrivée aux Roques. Voilà un an jour pour jour que nous avons quitté la Rochelle! C’est l’endroit inespéré pour fêter l’évènement!
Les Guarda Costas, gardiens de la réserve, Marcos et Julio, viennent nous voir…nous ressortons le dico franco-espagnol…
Ce sont deux hommes charmants, bienveillants et patients qui autour d’un café et d’un jus de fruits passeront quelques bons moments avec nous. Nous arrivons à nous comprendre un poquito! Ils vivent 45 jours dans la réserve et rentrent chez eux, à Caracas, la capitale du Venezuela, deux semaines retrouver leurs familles.
Ils nous proposent même d’aller nous chercher de l’eau avec nos bidons vides, c’est vraiment gentil! Muchas gracias!
Isa prépare une tarte au citron que nous partageons ensemble dans l‘après-midi. Là encore il nous faudra user du dico! Ils nous expliquent où aller dans la réserve et nous donnent quelques conseils..
Le lendemain, direction Gran Roque (30 minutes de route), la seule île ‘montagneuse’ et habitée des Roques.
Notre arrivée se fait à travers les pélicans et les embarcations des pécheurs. C’est la première fois que nous voyons autant de pélicans et ils plongent et plongent se remplissant le ventre de poissons et se protégeant des mouettes qui se serviraient bien directement dans leur bec et qui leur piquent la tête!

Nous longeons le ‘’terrain vague’’ de l’île à côté du village…et comme d’habitude, qui dit présence humaine dit déchets…!Ah cannettes en alu, bouteilles en plastique, etc, etc..! On n’est pas prêt de vous voir disparaitre! Que n’avons-nous pas été assez malins pour ne créer que du biodégradable. Quand ces visions apocalyptiques de décharges en plein air finiront-elles par réveiller la conscience de ceux qui les engendrent?
Nous grimpons en haut de la seule colline des Roques. Un ancien phare y tient encore debout. Nous découvrons l’immensité du lagon et ses couleurs envoutantes vue d‘en haut. Là encore nous sommes bluffés! Tous les bleus de la palette du peintre colorent le lagon, le vert de la mangrove y trouve parfaitement sa place et le sable blanc illumine les bords des îles exactement comme il faut.
Nous descendons en rejoignant la mangrove où là encore les déchets s’accumulent et où malgré tout deux hérons verts et un bihoreau violacé sont installés... Derrière la mangrove, en bord de mer il y a le petit aéroport et sa tour de contrôle genre lego.
Nous traversons le village pour y découvrir des belles ’’posadas’’ (auberges pour les touristes). Les rues sont de sable, fleuries et propres! (comme quoi, s’ils le voulaient vraiment les habitants de l’île pourraient tout nettoyer!)
Beaucoup de gens jouent à des jeux de sociétés: cartes, dominos, jeu de lettres… 3 bébés en couche culotte s’activent autour d’un camion siège, deux autres plus grands s’entrainent au base ball… une femme étend ses draps fraichement lavés…les machines sont d’ailleurs dans la rue.
Arbres fleuris, ibiscus, bougainvillier ont été planté pour donner au village encore plus de couleur, de gaité et d’ombre car cette île est très désertique, et son relief n’est que roches nues parsemées de cactus.
Quelques touristes sont là également, pour la plupart italiens…
Ils se font déposer sur les belles iles alentour par des barques rapides et y passent la journée sur les plages à buller sous un parasol avec une grosse glacière bien pleine, avant de se faire récupérer en fin d’après-midi pour rentrer dormir dans les posadas de Gran-Roque, plus bronzés que la veille.

Nous repartons le même jour pour Francisquis, un lagon dans le lagon! Un abris naturel magnifique, 3 ou 4 petites iles qui forment un cirque, avec au vent une très grande surface de sable où l’eau nous arrive à peine à la taille!
Génial pour la planche…Isa fait de son mieux photos et films pour la postérité….avec l’eau à la taille pour les gros plans…cool! Nous y passerons 2 jours superbes!

En quittant ce mouillage, nous quittons la zone “habitée” des Roques, pour aller plus a l’Ouest, là où on ne trouve plus que quelques rares bateaux et quelques touristes italiens sur les plages.
A Crasqui, nous serons 3 bateaux, mais espacés de bien 500 mètres les uns des autres tellement c’est grand.
Encore un super plan d’eau pour la planche a voile, avec des bords infinis à fond la caisse, surprenant même les fous de bassan et les tortues…YAOUUUUH…..

2 jours plus tard, comme d’habitude à contrecœur, nous partons, et naviguons 1h20 pour atteindre Sarqui.
Surprise! Elle est encore plus belle…pas possible…et ben si!!!
Juste à côté se trouve Espenqui, que nous visiterons en annexe, sa mangrove, son immense plage. Il y en a des kilomètres de plage aux Roques! Et des petits ilots toujours supers à découvrir à pieds ou à la nage…Les poissons sont nombreux et bien chez eux. Isabelle se fait presque éjecter de l’eau jusque dans l’annexe par un barracuda pas commode…

Déjà 9 jours aux Roques!! Ca file!! Nous commençons nos journées par une à deux heures de cours d’Espagnol, puis c’est baignade-balade-planche-sieste-lecture dans l’ordre et le désordre. Nous nous faisons un GROS et DELICIEUX petit dej vers 10heures et un GROS et DELICIEUX repas du soir vers 19h30 histoire de profiter encore plus de la journée. Le soleil au zénith offre la plus belle lumière sur les bleus des Roques, et nous ferons nos plus belles balades entre 10heures et 15heures…

Nous terminons la journée par un (ou deux!!) DELICIEUX Ti-Punch-coucher de soleil avec des cacahuètes grillées à l’ail, ou des popcorns, à tour de rôle dans le hamac! Le pied absolu!
Et ensuite, vers 21h30, ca ronfle sec à bord de Fidji!

Dimanche 27, à ’’Carenero’’, le mouillage suivant, nos voisins américains, de San Diego, viennent se présenter: Steve et Anne! Voilà déjà plusieurs mouillages que nous partageons ensemble depuis les Testigos sans se parler.. Ils naviguent sur Fine Line, un très beau catamaran presque neuf. Nous prenons l’apéro sur Fidji, ‘’punch coco’’. Ils ont deux grandes filles. Ils naviguent depuis 35 mois et ne sont rentrés chez eux que 3 mois. Il faut basculer le cerveau de l’Espagnol à l’Anglais!
Le mouillage de Carenero est super abrité, et très beau aussi. Il se prête bien à l’exploration en annexe!

Lundi 28, la seule journée couverte de notre séjour, Pat a passé la journée à repasser le câble du panneau solaire (il faut tout sortir, démonter et nettoyer dans la cabine arrière, jusqu‘au fond!), et ressouder la prise du convertisseur 12-19V de l’ordinateur.
Et le soir venu, après une bonne douche (2 litres!!), c’est nous qui allons sur Fine Line prendre l’apéro.
Leur bateau est vraiment magnifique!!!!!! Et d’une propreté éblouissante!
Steve est surnommé CaptainClean et ce n’est pas pour rien. D’après Anne, il a pris cette habitude lorsqu’il était pompier à San Diego et nettoyait son camion toute la journée…Et oui un camion de pompier, faut que ca brille, et «sous leur casque brillant….ils ont l’air…épatant vraiment»!!!!!!!!!
Nous passons une soirée sympa, en Anglais exclusivement!

Les jours suivants nous les passons à Elbert Cay, Bequeve, West Cay puis Cayo de Agua, tout à l‘Ouest des Roques. Nous y passerons encore quelques jours extraordinaires, dont la moitié complètement seul au mouillage. Au plus fort de l’affluence nous avons été 3 bateaux, nous compris!
Les plages sont immenses et magnifiques, en particulier une langue de sable d’une centaine de mètre où les vagues déferlent des 2 côtés, alors qu’on a l’eau aux chevilles, c’est super! Nous nous laissons prendre par les vagues venant se marier ici, et nous nous marions avec elles!
Nous y découvrons aussi pour la première fois un bébé fou de bassan encore tout duveteux qui suit son parent gauchement en se rééquilibrant avec ses ailes… c’est très drôle et émouvant.
Il y a aussi le cocotier d’où Pat va réussir à faire tomber 3 noix avec une grande perche! Plus loin, des véritables petites oasis, regroupement très serré de buissons et palmiers. Autour de ces oasis, des trous creusés dans le sable racontent l’histoire des amérindiens qui venaient là pour chercher de l’eau douce, qui est toute proche de la surface de Cayo de Agua (d’où son nom), alors qu‘ils étaient en campagne de pêche.
L’île est beaucoup plus verte que les autres, cette eau est toujours présente, mais surement plus profondément qu‘à l‘époque...
2 aiglons, appelés aussi balbuzard pêcheurs, volent le soir non loin de Fidji et nous les admirons avec émotion, ils peuvent faire 2 mètres d‘envergure…Nous verrons aussi pour la première fois un flamand rose…
Il y a aussi les plus gros poissons perroquets vu jusqu’à présent, au moins 1 mètre de long! Mais aussi les plus gros barracudas… et là pas la peine d’insister, on ne les regarde pas en détail, on les fuit!
Nous aurions pu rester encore longtemps dans ce paradis, mais…….Nous levons l’ancre, hissons la voile, un matin et très émus, nous quittons les Roques….à contrecœur!

4.Las Aves
Et nous arrivons en quelques heures aux Aves! (oiseaux en espagnol). Il s’agit de deux grands lagons, Aves de Barlovento et Aves de Sotavento (au vent et sous le vent) encore moins fréquentés que les Roques, avec encore des dizaines de mouillages à découvrir/explorer.
L’île auprès de laquelle nous allons mouiller est couverte de palétuviers immenses abritant des centaines de fous de bassan et leur bébés! Ils sont nichés dans les arbres et c’est surprenant de voir ces palmipèdes posés sur les branches!
Les fonds sont toujours aussi clairs et nous sommes bien à l’abri. Nous longeons la mangrove avec l’annexe. C’est génial! Mais au bout de l’île toujours ces déchets déposés par l‘Océan…

A Sotavento, nous allons signaler notre présence à quelques gardes côtes stationnés ici (ils semble tous fort jeunes…). Ca se passe bien, et nos cours d’Espagnol portent leurs fruits, juste un papier à remplir comme quoi nous sommes en transit et allons bientôt quitter le territoire.
Nous pourrions encore rester longtemps comme ca, en transit dans les eaux Vénézuéliennes, la plupart des douaniers doivent avoir pour consigne d‘être tolérants avec les plaisanciers n‘ayant pas fait les formalités, en principe obligatoires…Bravo!
Ensuite, nous allons nous enfouir dans la mangrove avec Fidji, chose qu’on ne peut faire que si le vent est fort, car sinon on a la visite des moustiques! Et là, justement la mer est agitée, une onde tropicale est en train de passer et nous sommes bien à l’abris dans la mangrove! Merci le guide nautique de Chris Doyle pour ce chouette mouillage bien abrité! Ailleurs ca doit beaucoup tanguer/rouler!!

Au moment du départ, nous nous persuadons de revenir pour notre deuxième tour du monde…
C’était un mois tellement magnifique…..et beaucoup, beaucoup trop court!
Prochain arrêt, Bonaire…

Le vent est soutenu, la mer agitée, Fidji file 8 nœuds à la voile, et nous aurons encore une fois la visite des dauphins! Cette fois ils ne se contentent pas de jouer avec la vague d’étrave, ils sont une trentaine et arrivent dans tous les sens et sautent comme des fous dans les vagues! Ils surfent, font des plats, tournent, c’est génial, ils nous offrent pour la première fois ce spectacle d’une demi heure que nous n’oublierons pas de si tôt!!

Que de souvenirs!!!
Nous sommes impressionnés par tant de beauté. Depuis que nous naviguons nous avons eu bien des surprises quand à la maitrise artistique de la nature. Tous ces miles parcourus dans l’océan à la rencontre de toutes ces îles différentes les unes des autres…les Canaries, le Cap Vert, les Antilles, les îles Vénézuéliennes dont les Roques et Aves, et aujourd‘hui les ABC d‘où nous écrivons ces lignes..

On pourrait penser qu’il n’y a rien de bien différent. Les plages se succèdent, les rencontres avec les oiseaux, les poissons autour des coraux ne pourraient être que répétition, que du déjà vu, mais bien au contraire!! Chaque endroit nous comble de son charme personnel. Chaque mouillage nous permet de découvrir encore quelque chose, chaque navigation nous permet de découvrir la palette infinie des bleus, des turquoises, des émeraudes, et le ciel, et le Soleil et la lune et les étoiles participent sans économie!

Nous sommes gâtés, comme si toute la nature voulait qu’on sache et que l’on témoigne de sa beauté!
Ce sentiment d’être parfaitement adopté par les éléments nous fait grincer les dents quand sur les plages les déchets de notre humanité s’accumulent, tout en représentant un danger de mort pour les animaux qui veulent y goûter par curiosité.
Il nous semble que le comportement humain est le seul à gâcher la beauté, l’harmonie et la pureté de ce qui nous entoure. C’est décidé, peu importe le candidat, dorénavant nous voterons pour les verts, rien que pour le principe.
Pas de politique nous direz vous? Et bien si….politique!!

Allez, on rigole, votez ce que vous voulez …

On vous embrasse fort, et on vous prépare un mot sur les iles ABC!!!

A bientôt!

Sur la route de Bonaire 1ere partie......LES PHOTOS!

Salut la compagnie!

Nous venons de mettre en ligne les 48 photos en diaporama de ce chapitre:
Copiez-collez ce lien dans la barre d'adresse:

http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/LosTestigosYLaBlanquilla#

Gros bisous!

Sur la route de Bonaire 1ère partie Les Testigos et La Blanquilla!

Salut à tous!!!! Nous voilà arrivés à Bonaire!

Nous venons de passer, depuis notre départ de Grenade, un mois exceptionnel. Nous avons découvert des variations de bleu que nous ne soupçonnions même pas, nous ne pensions pas qu’on pouvait voir autant de différences dans une simple couleur….
Au Roques et aux Aves, les immenses lagons reflètent si fort le bleu turquoise, que les quelques cumulus dans le ciel se tintent à leur tour d’un léger turquoise! C’est surprenant!
Autre chose, jamais nous n’avons connu un aussi beau temps pendant aussi longtemps. Depuis Grenade, nous n’avons eu qu’une seule averse de quelques minutes! Un mois sans pluie! Quand on est habitué à recevoir plusieurs grains par jour, en Martinique c‘est souvent le cas, ça change! Et c’est pas mal, on aime assez…


En tout cas, malgré le temps que nous avons passé seuls sur Fidji depuis Grenade, nous n’avons pas fini le récit de cette aventure.
De toute façon, nous n’arrivons pas à en réduire la taille, car nous aurions encore tellement plus de choses à raconter que ce que vous allez lire. Alors voilà, nous allons publier le récit de ce trajet en 2 parties:

Voici la première: Départ de Grenade, Los Testigos et La Blanquilla, Venezuela!! La deuxième partie, avec les Roques et les Aves suivra bientôt!

8 Septembre 2009, il est 17h30, le vent souffle, la mer est un peu agitée, le soleil approche de l’horizon. Nous levons l’ancre! Et quittons avec Grenade tout l’archipel des Petites Antilles…Nous allons nous laisser glisser vers l’Ouest, dans les alizés et son courant d’environ 2 nœuds! Comme lors de la traversée de l’Atlantique, le demi-tour ne peut pas être envisagé, car le vent et le courant dans le nez, l’entreprise deviendrait une vraie galère…

Au revoir Grenade et merci pour ton accueil! Nous avons passé un mois magnifique! Aux revoir les Antilles, nous pensons fort à toutes les aventures que nous y avons vécus…

La navigation de nuit (car il faut arriver de jour) se passe bien, 100% à la voile, au petit largue, nous battrons sans nous en rendre compte tous nos records de vitesse GPS grâce au courant, près de 9 nœuds de moyenne!!!!!!. A 5h00 du mat’, les yeux enfarinés, nous arrivons aux Testigos!

1. Los Testigos:
Nous sommes accueillis par des milliers de frégates impressionnantes! Elles tournent en planant autour des voiles alors qu’à l’Est le soleil entame son ascension paré d’un rouge orangé flamboyant.
Nous sommes épuisés par cette nuit blanche mais nos sens ne sont pas altérés et nous apprécions ce nouveau paysage qui se dessine devant nos yeux.

Nous glissons entre l’île Iguana et Testigo Grande, affalons la voile et démarrons le moteur. Mais en s’approchant du mouillage un sifflement bizarre, …“le moteur a un problème ou quoi?” notre captain remet au point mort, le sifflement continue… c’est incroyable…. C’est l’île qui siffle! Il doit y avoir des milliers de cigales ou/et grillons et comme un chœur ils sifflent ensemble au petit jour comme pour paraître la respiration de l’île, nous les entendons malgré le moteur à plus de 200 mètres…

Nous avons descendu le pavillon de Grenade pour faire flotter celui du Venezuela, toujours préparé grâce aux super feutres à tissus de Cathy.

Ici on ne parle plus anglais mais espagnol, “ahora estamos en Venezuela y hablamos Espanol aqui“…et là, nous sommes nuls! Pour l’instant, car nous avons une méthode à bord avec un livre et 3 cassettes, et on s‘y met à fond, tous les matins!

Il y a beaucoup de monde, des dizaines de tentes sur la plage, ça sent la fête et les pétards éclatent déjà à cette heure matinale. Les bateaux sont tous décorés de leurs grands pavois……..Et de petites embarcations en forme de barques toutes fines et très relevées à l’avant font rugir leur moteur et bondissent sur les vagues telles des chevaux sauvages.

En fait, sans le faire exprès, nous arrivons en pleine fête de la Vierge….également patronne des marins apparemment…Les festivités durent une semaine et les gens viennent de loin jusqu’aux iles car c’est donc aussi les vacances pour les gamins…
Et nous qui cherchions du calme!
Vers 8 heures, après une très petite sieste, nous allons signaler notre arrivée aux autorités. Et les formalités se font simplement et courtoisement, ils notent notre passage et nous donnent 48 heures avant de quitter les lieux pour faire une entrée officielle dans le pays... (Nous resterons finalement 3 jours)
Ensuite, nous changeons de mouillage pour visiter le secteur et dormir un peu. Il y a « beaucoup » de bateaux français ici, il y a environ une dizaine de voiliers au mouillage.
Et puis il y a les bateaux vénézuéliens qui ont du servir à emmener tous ceux qui veulent fêter la Vierge ici! Nous descendons sur la plage, l’eau est bien plus froide qu’à Grenade.

Ici pas de forêt tropicale, pas de parfum épicé, pas d’eau douce! La végétation est composée de cactus et plantes grasses, et de quelques bouquets de buissons aux feuilles bien vertes et résistantes à la chaleur et au manque d‘eau. Le relief s’élève à 800m sur Testigo Grande, qui fait a peu près 4 km de long par 2 km au plus large, avec une forme d‘avion à une aile….
Nous remarquons un petit troupeau de chèvres sur le flanc de la colline, où boivent-elles? Question toujours sans réponse aujourd’hui…

C’est incroyable tout ce monde ici, il fallait le faire quand même, arriver juste au moment de cette fête! Toute la journée les barques à moteurs puissants vont sillonner le bord de la plage et passer entre les bateaux et les baigneurs à très grande vitesse.
Si nous sommes restés impressionnés les premiers quarts d’heure, nous sommes de plus en plus ennuyés par ce bruit incessant et ce gaspillage d’essence… notre premier contact avec le tourisme vénézuélien nous déçoit quelque peu…

Ils ont jusqu’à 3 moteurs hors-bord de 75 CV ou plus sur des toutes petites barques, et jusqu’à 4 ou 5 tonneaux de 100 ou 150 litres d’essences chacun pour pouvoir tourner en rond à fond toute la journée!
Il parait qu’on peut trouver les 200 litres de gasoil pour 5 Euros au Venezuela!!!! Après, faut voir la qualité du fioul et combien de temps le moteur peut y survivre. Dans tous les cas, le fait est que comme c’est pas cher, les gens adorent tourner en rond toute la journée, du matin au soir, dans leurs barques…Cela nous laisse perplexe….

Le lendemain, nous partons faire un tour façon’’Indiana Jones’’ dans la pampa de cactus. En débarquant sur la plage, quelle horreur! Elle est jonchée de déchets d’emballages alimentaires en tous genres. C’est une catastrophe, pas un mètre carré sans un déchet humain, dont beaucoup de canettes de bière bleue Polar Light….
Ah, ben elle doit être contente la vierge…

Un fou de Bassan s’approche de nous, pas farouche, il semble partager notre mécontentement sur la nature humaine en groupe. On fait des photos moches pour notre collection…quand un petit homme trapu aux cheveux et barbe blanche nous interpelle. Il porte un short trop grand retenu par une ceinture et une polaire, pourtant il fait drôlement chaud.…il s’appelle Julio et habite ici (il doit y avoir une centaine d‘habitants aux Testigos). C’est très dur de communiquer, mais il parle vraiment beaucoup, du coup nous comprenons qu’il est très fâché du comportement de tous ces gens qui viennent les bateaux pleins de victuailles et qui repartent en laissant tous les restes sur ses plages…

Il nous invite à discuter dans la casa de son amigo Chun-Chun (connu d’ailleurs comme le loup blanc chez les voyageurs à voile…), parti pêché du poisson pour son fou de bassan apprivoisé….qui ne veut pas pêcher tout seul, faut le faire quand même pour un fou de bassan, ces infatigables voltigeurs et plongeurs (nous apprendrons plus tard que 80% des fous de bassan meurent de faim, et oui le poisson se fait rare)!!

Cette casa ressemble à tout sauf à une maison, c‘est plutôt une cabane améliorée. Il dort dans un hamac et tout est fait de bric et de broc, récupération recyclée en table, étagères…. Photos jaunis par le soleil, etc…mais il y a aussi un petit groupe électrogène tout neuf...
Il y a 3 chaises de jardin et nous nous asseyons et essayons de discuter. Le fou de bassan s’appelle Tito (comme le dictateur?!?!) et se dandine jusqu’à nous, nous sommes chez lui!
Il n’est pas commode, doit vouloir son poisson, et égratigne le tibia d’Isabelle de son bec tranchant.

Julio le somme de partir, mais pas si simple, il n’en a pas envie. Heureusement il se détournera de nous grâce au retour de Chun-Chun avec son petit-déjeuner….

Puis, fatigué de ne pas réussir à nous exprimer en Espagnol, mais content d‘avoir essayé, nous partons à la découverte de l’île. Nous trouverons des véritables forêts de cactus, des frégates, des fous qui eux, pèchent, et des chèvres, se faufilant à travers les cactus ou sautant de rochers en rochers.
En revenant de la balade, Julio nous attend sur un rocher. Il est très sensible aux bonnes vibrations du cristal de quartz, et nous montre où en prendre un morceau pour en emmener sur le bateau, « c‘est très important les bonnes vibrations » nous dit-il!

Nous ferons le lendemain une autre balade, pour monter sur la seule dune de sable des parages. Elle est haute et le sable est brulant! De là haut la vue est splendide! On voit les 2 cotés de Testigo Grande…la cote au vent est bordée d’une très large plage sur laquelle viennent pondre les tortues (en Novembre)…C’est vraiment spécial comme endroit, et on se demande comment s’est formée cette dune immense entre toutes ces pierres…
La vie est partout, sobre mais omniprésente, lézards, tortues, grillons, frégates, pélicans, hirondelles, coulicou, tournepierre, etc…

Mais, comme d’habitude, la touche violente apportée par l’homme, ses déchets. Canettes vides, sacs plastique, bouteilles en tous genres, emballages de gâteaux ou chips, et cette fois là, une couche de bébé usagée…Et un peu plus loin, toujours ces barques qui tournent en rond à toute vitesse…

…Oh, mer nature, toi qui sais si bien nous accueillir et nous combler, que penses tu de nous?!

Nous quitterons les Testigos à minuit, sur la pointe de la quille pour ne pas réveiller le bateau voisin, afin d‘arriver en début d‘après midi à La Blanquilla.

Les Testigos seront sûrement nettoyés après la fête, et retrouveront leur calme, mais cela ne nous rassure pas vraiment, l’homme nous inquiète.

La nuit sera très belle, la lune se lève vers 1h du matin, Fidji file bon train avec 1 ris dans la GV et le génois tangonné. Le courant est toujours fort si bien que nous naviguons à 8 nœuds, mais nous ferons tout de même la moitié du trajet (6 heures) avec l’appui du moteur à cause du vent un peu trop mou...

Après le lever du soleil nous reconnaissons le son particulier que font les dauphins quand ils soufflent, et ils sont là, toute une famille, peut-être 15 ou plus, dont un bébé bien collé contre maman et plusieurs jeunes. Ils vont rester un bon moment à jouer avec la vague d’étrave, nous sommes tellement contents de les voir! La mer repasse du vert au bleu. Il fait chaud mais la brise est agréablement rafraichissante.
Nous installons le taud afin de nous mettre à l’abri du soleil. Nous naviguerons à la voile dans le calme absolu pendant quelques heures, à petite vitesse, on passe entre quelques jolis cailloux appelés «Los Hermanos » , c’est génial. Nous essayons de pêcher mais les fous de bassan plongent comme des fous sur notre leurre, et nous avons peur d’en accrocher un…

2. La Blanquilla:
Elle est plate comme une crêpe ! Bonne raison pour en faire: des crêpes!
Nous contactons par radio VHF la station des gardes-côtes locale (ils sont bien planqués eux, nous sommes à environ 100 km de la côte du Venezuela…) qui nous indiquent le mouillage autorisé (toujours en Espagnol…). Cette fois même pas besoin d’aller les voir, et ils ne viendront pas non plus durant les 4 jours - 3 nuits que nous avons passé à Blanquilla…

Lorsque nous nous retrouvons au mouillage avec 3 autres voiliers. On ne peut que rester sans voix! C’est encore un nouveau bleu qui s’offre à nous! Un bleu plus puissant encore que celui des Tobago Cays! La plage est magnifique, le sable d’un blanc immaculé! Quelques patates de corail effleurent l’eau translucide!
Deux palmiers, seuls, dignes des plus beaux feu d’artifice, se dressent fièrement sur le sable. Ici peu de relief, c’est le domaine d’une végétation sèche et piquante. Seuls les oiseaux semblent habiter ici! Un pélican nous fait l’honneur de ses plongeons, les frégates, les fous, les mouettes, les sternes sont toujours d’actualité. Et nous restons scotchés par ce bleu, par cette plage parsemé de quelques jolis rochers pleins de petits crabes.

Derrière la plage nous remarquons de nombreux crottins et des traces de sabots. Ce sont des ânes, Pat les a entendu braire au petit jour. Mais nous avons beau pénétrer de plus en plus l’île, on ne verra ni la queue, ni les oreilles d’un seul de ces quadrupèdes. Ils nous feront l’honneur de braire pour nous signifier qu’en effet ils existent bel et bien, mais pas moyen de les voir!!
Cette ‘’chasse ‘’ à l’âne nous aura permis de bien distinguer les petits vallons que nous n’aurions jamais imaginé du large , l’île apparaissant plate…Les cactus sont géants ou bien tous petits pour accrocher les chevilles…l’herbe est aussi piquante, il y a quelques arbres pas très hauts, et deux perroquets verts s’envolent en criant et en nous abandonnant une de leur magnifique plume qui trône maintenant à bord de Fidji! Vert, jaune, rouge, une plume de rasta!

Mercredi 16 septembre, nous quittons La Blanquilla après une dernière baignade sur les coraux! Et un dernier tour sur la plage magnifique.
Notre régulateur d’allure Antoine à la barre, la nuit passe vite. Tout le trajet à la voile, une navigation superbe qui nous rassure totalement (comme si c’était encore à prouver) sur ses capacités.
Il aura barré les 120 miles (200km) tout du long, les voiles en ciseaux, (une voile de chaque coté du bateau, vent arrière = il faut barrer bien droit) sans jamais faire d’écart et empanner malgré la houle de 1 à 2 mètres qui nous faisait rouler. Le tout sans consommer 1 seul ampère!!

Nous tenons ici à lui rendre hommage, ainsi qu’à notre cher radar Morphéus, Dieu du sommeil (le mec de Morphée), qui grâce à son alarme nous permet de nous assoupir un peu la nuit et d’éviter les grains et autres orages très fréquents dans le coin…(surtout à la côte continentale, où l’altitude monte vite à 3000 mètres! On voit les éclairs tous les soirs, mais nous n‘en avons eu aucun sur nous…)…et nous montrer la route des quelques navires que nous croisons…


Déjà le soleil se lève sur jeudi 17, et nous darde de ses puissants rayons….Le taud reprend son rôle de protecteur: merci merci merci Olivier de nous l‘avoir donné! C’est une sacré chance ce cadeau! On pense à toi tous les jours!

Les Roques apparaissent, splendides, le top du top! À suivre….…




Gros Bisous à tout le monde!!!!!!!!


HASTA LUEGO!!

ESCALE TECHNIQUE A GRENADE, LES PHOTOS...

Bonjour a tous!!!!!!



Tout d'abord, vous noterez la présence de photos de Google Earth sur le blog, car nous avons noté que certains de nos amis les plus proches croyaient que nous étions à Grenade en Espagne et non aux Antilles. Bouuuuuuhh......La honte.......Tout ça n'est nin ben grave, mais il faut y remédier.



Il s'agit donc de Grenade aux Antilles. Nous avons également ajouté quelques photos plus précises et surtout plus grandes de toute cette zone sur le lien Picasa ci-dessous.


Nous allons dans les mois qui viennent longer les cotes du Venezuela et la cote Caraibe de la Colombie (qui possède aussi une cote Pacifique). Il y a pas mal d'iles sur ce chemin, notamment Les Roques, Bonaire, Curacao et Aruba. Il y a aussi l'archipel des San Blas, sur la cote Caraibe du Panama, et le fameux canal de Panama, une des construction humaine les plus hallucinante de la planète.


Pour ceux qui ne connaissent pas encore Google Earth, nous vous encourageons à le découvrir!!

C'est vraiment super, et la baie d'où nous vous écrivons (Prickly Bay au sud de Grenade) y est, par exemple, super détaillée (nous en avons mis des photos sur le lien Picasa). On y voit même les bateaux au mouillage et le chantier où nous avons caréné Fidji.

Pour Google Earth, il faut être connecté sur internet, et avoir installé le logiciel. C'est vite fait et gratuit.



Voila pour l'introduction.





Sinon, voila donc le lien, à copier coller dans la barre d'adresse pour voir les 103 photos que nous avons sélectionnées pour votre plus grand plaisir.


Ça a été très dur de choisir car nous avons explosé notre quota de photos et de films ici à Grenade, c'est superbe, et le carnaval était inoubliable!



ENJOY:




http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/EscaleTechniqueAGrenade#







Petite précision:


Il nous a été signale quelques difficultés pour regarder les photos ou mettre des commentaires.

- Pour regarder les photos, il faut surligner avec sa souris le lien, qui commence par http...., et le copier, pour le coller dans la barre d'adresse (la ou est inscrit l'adresse de vos sites comme www.patetisa.blogspot.com par exemple).

- Pour laisser un commentaire, il faut cliquer sur le lien et écrire ce qui s'affiche dans le dessin bizarre. C'est une astuce pour éviter que des robots informatiques ne puissent passer par la...



Nous esperons que nous avons éclairé les novices en informatique, on n'arrête pas le progrès n'est ce pas?



Bisous a tous!




Et bonne lecture avec notre escale technique a Grenade!!!

ESCALE TECHNIQUE A GRENADE

Grenade nous voici!


Nous retrouvons nos amis de Cuzco et sortons nos bateaux de l’eau pour leur passer une nouvelle peinture antifouling (peinture sous marine polluante et nocive qui empêche les algues et autres êtres vivants marins de s’accrocher sur la coque des navires…). Nous espérons cette fois tenir 2 ans avant de recommencer. Cette chimie nocive allègrement étalée sur tout ce qui navigue nous dégoute, mais avons-nous le choix? Les alternatives non-polluantes sont bien sur beaucoup plus chères, comme d‘habitude….



Bref, le 7 aout, nos bateaux sont au secs côte à côte! Là c’est top poussière, top chaleur, top moustiques, top gros orages et averses, top gadoue chimique, etc! Mais le chantier est sympa, les douches nickelles, les machines à laver pratiques, la connexion internet bonne, le bar sert de la bière fraîche et il y a l’ambiance carnaval! Les employés sont compétents, disponibles et souriants.
Et le tout 2 fois moins chère qu’en Martinique…


Nous scrutons la météo 2 à 3 fois par jour car une tempête tropicale, Ana, est en formation, puis un cyclone, Bill, menace à son tour. Heureusement, l’un comme l’autre iront vers le nord, (Bill deviendra un ouragan majeur de catégorie 4 avec des rafales à 150 Nœuds (280 km/h), mais restera à l‘écart des Antilles)….

Nous passons les jours suivant dans le grattage, ponçage à l’eau de la coque, et la peinture, nous sommes bleus comme celle-ci, c’est un peu salissant comme boulot!! Heureusement que nous avons de bonnes douches.


Nous devions rester 5 jours au sec, comme Cuzco, mais un problème de pièce cassée sur notre hélice nous obligera à rester 5 jours de plus. Heureusement qu’on a une très efficace moustiquaire pour bien dormir!

Nous profitons de ces 5 jours de plus pour bricoler encore un peu, et surtout pour bouger un peu dans Grenade avec Paulo, Laurence et Marion.


Les transports en commun sont très accessibles, efficaces, nombreux et pas chers.
Ce sont des minibus Toyota ou Hyundai, parcourant toute l’île, dans lesquels on arrive parfois à tasser 20 personnes comme des sardines dans une boite. Il y a un chauffeur et un gars pour ouvrir la porte coulissante, repérer et héler les clients.
Il y a des lignes officielles avec des arrêts officiels mais il suffit d’être au bord de la route pour les attraper et sauter dedans en quelques secondes. On les reconnais grâce aux numéros de ligne collés aux pare-brise, à la musique à fond, et au gars qui ne manque pas de nous repérer pour nous proposer un run dans son bolide tuné (volant sport, gantes alus, peinture au plafond, etc….la classe..).

La plupart des chauffeurs roulent très vite avec la musique à fond, c’est du sport, mais quelle efficacité, on rêve de ça pour la Martinique.


Nous profitons donc de ces transports pour nous rendre à St Georges, la capitale. Nous découvrons son ambiance festive et parfumée, tout le monde s‘affaire, les gens n‘ont pas l‘air de s‘ennuyer ici, il y a beaucoup de vie.
Le marché embaume la muscade, le clou de girofle, la cannelle et le curry. La musique est omniprésente. Les étales regorgent de fruits tropicaux. Les mangues et les avocats sont particulièrement savoureux en ce moment. Il y a aussi les cacahuètes fraiches, les maracujas (fruits de la passion) désaltérants par leur acidité, les noix de coco fraiches dont on boit l‘eau tout aussi désaltérante, les épis de maïs grillés, les quenettes (un peu comme des pates de fruit acidulés), le cacao local, et tellement d’autres nouveautés pour nous! C’est enivrant!


Les petits restos proposent le ‘’roti‘’, galette de maïs fourrée aux légumes et/ou viandes ou poissons pour quelques dollars caraïbes c’est copieux et épicé, ça tient bien au ventre!


Nous allons également profiter des « bus » pour aller voir une des nombreuses cascades de Grenade. Le trajet fut bien sport, sur une route bien sinueuse. Après seulement quelques minutes de marche à travers la forêt tropicale parsemée de cultures diverses: bananes, sucre de canne, maïs, piments, nous voici au pied d‘une magnifique chute d‘eau bien droite d‘environ 25 mètres.

C’est un plaisir que de se laisser doucher quand l‘eau tombe de 25 mètres, ça réveille! C’est trop bon!

Plus loin, les immenses manguiers perdent des kilos de mangues, que nous mangeons sur place après les avoir lavées dans la rivière, et nous en ramenons dans nos sacs à dos…
Nous suivons ensuite le cours d’eau qui nous amène à un bassin d’eau assez terreuse mais où Marion et Pat s’en donne à cœur joie en se laissant glisser sur les rochers tels des toboggans naturels!
Cette sortie « rivière sauvage » en pleine forêt tropicale nous a vraiment beaucoup amusée! C’était super!


Le lendemain c’est carnaval! Rendez-vous à St Georges pour faire bouger les corps sur une musique rythmée, répétitive et assourdissante. Les rues sont pleines à craquer, les corps cambrés et les « ptits culs » de centaines de filles s’agitent avec frénésie derrière les camions portant des immenses haut parleurs surpuissants. Le bas du rein est très souple et très sexy, incroyable comme elles arrivent à bouger tout ça comme ça, c‘est trop beau…et en plus leurs magnifiques costumes mettent le tout en valeur!! Ce qui ne va pas sans plaire aux bonhommes presque hypnotisés!!! Les maillots sont colorés, pailletés, perlés, et les troupes défilent avec le plus de musique, de couleurs, de danses, et de « ptits culs sexys» possibles. Quelques hommes participent au défilé pour porter les costumes les plus imposants, mais ce sont surtout des corps féminins qui se trémoussent dans tous les sens.
Le défilé est cependant ouvert à tous, des plus jeunes aux plus âgées, des troupes de tous les âges défilent.
Nous faisons d’innombrables photos et films jusqu‘à la limite de nos cartes mémoires finalement trop petites…
Une chose importante à dire, c’est que nous nous sentons tout au long de cette fête en sécurité. Nous ne notons aucun comportement agressif, bousculade ou autre altercation entre mecs bourrés, une vraie ambiance de fête comme on les aime. La bière n’est pas chère et coule à flot mais l’ambiance est vraiment bon enfant, il faut croire qu’ils ont l’alcool joyeux sur cette ile.
Autre chose, nous constatons que très peu de gens fument, on ne sait pas trop pourquoi…mais ça change…
En tout cas Grenade commence sérieusement à nous séduire! Nous avons encore passé une incroyable journée!



Et Lundi 17 aout, enfin, Fidji retourne à l’eau!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Quel joie de le sentir glisser sur la mer. Et de pouvoir, dés que nous avons mouillé l’ancre, nous jeter à l’eau à notre tour! Et de laisser derrière nous les moustiques!




Paulo, Laurence et Marion nous proposent une dernière balade sur Grenade avant leur départ pour retourner en Martinique.
Cette fois nous décidons d’emmener le pique nique et d’aller au sommet de Grenade. Et pour grimper, ça grimpe…la côte est très raide et la chaleur toujours aussi tropicale! On est obligé de tirer des bords dans la montée et dans la descente tellement c’est raide. Les tee-shirts sont vite trempés mais nous montons, et le paysage est si beau. De là haut, nous distinguons Cariacou. Nous aurions pu voir certainement Union et les Tobago Cays si le temps avait été moins nuageux. Au sommet de notre ascension, nous rencontrons un jeune Grenadien, Lion, qui grimpe là tous les jours pour surveiller ses cultures , « d‘herbes de provence » ou autre, on ne lui a pas demandé…



Il nous avait doublé plus tôt avec une facilité déconcertante et sera, bien que parti plus tard, le premier en bas! Il faut avoir la santé pour monter là haut tous les jours!!
Là encore, la nature nous comble: fruit de la passion, muscade, goyave, banane, papaye, héliconia, ibiscus et autres fleurs variées, cacaoyer et ses cabosses de futur chocolat…
Nous sommes vraiment gâtés! Et nos amis qui connaissent si bien les tropiques nous apprennent plein de choses…Nous nous régalons de ces fruits et ramenons pas mal de noix de muscade.
Nous finirons cette magnifique journée à bord de Fidji pour un dernier repas entre nous 5! Et puis il faut se dire au revoir, ce n’est pas si facile on était bien heureux avec eux!
Merci à vous 3 pour tout!! On se retrouve aux Marquises hein c‘est ça!!!!

Et nous, nous restons encore un peu à Grenade, d’abord parce qu’on y est vraiment bien, mais aussi pour faire des grosses courses avant de repartir….vers l’Ouest-Sud-Ouest.
Prochaines étapes: Testigos, Blanquilla, Roques, Aves, et Bonaire d’où nous posterons surement notre prochain message…Il va falloir se mettre à l’Espagnol, puis au Hollandais à Bonaire, gloups, ça risque de faire beaucoup!!!!



On vous racontera tout ça!! A très bientôt!!!!!!




















Bisous!!!!!!!!!!!

Au revoir Martinique welcome to Grenada! Les Photos:

Le lien pour voir les photos, a copier-coller dans la barre d'adresse pour que ça marche:



http://picasaweb.google.com/belliotpatrick/AuRevoirMartiniqueWelcomeToGrenada#


Bisous a tous

Au revoir Martinique, Welcome to Grenada!!!!

Bonjour tout le monde,

Avant tout un conseil de lecture:
Le livre de Cousteau: L’homme, la pieuvre et l’Orchidée, sorti en 99.

Mardi 14 juillet 2009, après 7 mois aux Antilles, (arrivée le 22 Décembre), nous voici repartis dans notre aventure!!! Et tout d’abord, CAP AU SUD!!!!!!!!!!!

Nous aurons durant ces 7 derniers mois bien travaillé dans les iles Grenadines, fait un tour jusqu’en Guadeloupe et ses îles, (Marie Galante, Les Saintes, Petite Terre), effectué un retour familial en métropole, et tant d‘autres choses que nous avons essayé de vous faire partager sur le blog….

Nous avons un regard encore plus grand ouvert, avons réussi à gérer nos divers soucis qui nous retenaient encore dans une vie de salarié…
Nous avons rencontré quelques nouveaux amis que nous espérons bien recroiser, avons acquis une expérience professionnelle supplémentaire qui pourra nous aider dans nos futures recherche d‘emploi, et aussi la certitude que nous voulons repartir et continuer notre voyage….

Mais avant tout, la coque de Fidji, qui n’a pas bougée pendant plusieurs mois dans le cul de sac Marin, est couverte d’une épaisse couche de flore marine, sa chaine d’ancre est une liane, et son hélice un bloc difforme qui serait incapable de faire avancer le bateau…Il faut donc nettoyer tout ça!!
Il faut absolument, pour se mettre à l’eau, bien s’habiller, avec gants, chaussons et cagoule, pour ne pas se faire investir les divers orifices humain par les milliards de crevettes et crabes microscopiques qui grouillent là dedans. C’est triste mais le cul de sac Marin en Martinique est ultra pollué, la faune et la flore qui arrivent à survivre dans cet environnement n’inspire vraiment pas confiance.
En tout cas, se mettre à l’eau la dedans est assez désagréable, mais c’est pour la bonne cause, et le reste du grattage peut se faire ailleurs, dans des endroits plus agréables….En tout cas c’est du sport!!

Et puis voilà, nous relevons l’ancre et prenons la direction de Ste Lucie. Ce n’est pas loin, 4 à 5 heures, c’est bien pour un nouveau départ! Au moment du départ, la foule est amassée sur les plages pour regarder la magnifique course de Yoles du 14 Juillet. (en fait c’était pour nous souhaiter bon voyage, on a fait signe à tout le monde, haha!!)…

En tout cas ce petit trajet vers Sainte Lucie nous permet de faire le point sur Fidji et de passer en configuration « nav. » .
En voilier, il y a la configuration « mouillage » : Les livres, casseroles, ordinateurs, guitares, planche à voile, outils, etc….sont certes rangés, mais tomberaient dans tous les sens si le bateau gitait (penchait)………..d’où la configuration «navigation » : Rien ne doit tomber, tout doit être callé, l’annexe et son moteur doivent être rangé, et tout le reste aussi….

Nous quittons la Martinique sous un grain suffisamment impressionnant pour que nous restions face au vent au moteur après avoir roulé le génois en attendant que ça passe. 20 minutes plus tard nous reprenions la route. La Martinique disparaitra rapidement de notre vue, noyée sous des grains épais et noirs.

Au revoir à toi qui nous a abrités, nourris, donnés du travail, permis de belles rencontres. Nous te resterons fidèles et espérons que tu seras mieux respectée dans ton environnement. Tu nous as ouvert tes routes et chemins, fait découvrir tes richesses florales tropicales, tes oiseaux, tes grenouilles. Nous nous sommes régalés de tes fruits, de tes petits boudins créoles, de tes colombos et sauce vanille de ta Lorraine, de tes Ti-Punch Neisson et autre Schrub….
Nous ne sommes pas triste, mais plutôt impatients de découvrir de nouveaux lieux. Dans un premier temps on part en terrain connu, on suit la route de nos charters en toute tranquillité, pour la première fois vraiment sans horaires.

Nous jetons l’ancre à la nuit tombée à Ste Lucie. Nous finissons la bouteille de champagne entamée pendant le déjeuner! Il fallait fêter ce nouveau départ! Et notre captain a une relation très amoureuse avec cette boisson pétillante!

Les 3 jours suivants, nous allons les passer à Sainte Lucie. Les flamboyants sont toujours en fleurs et recouvrent la côte vallonnée qui borde la grande plage de Rodney Bay. Là nous ferons la douane, le remplissage des bouteilles de gaz, un peu de rangement et quelques bricolages, prendrons quelques bains de mer un peu trop piquants à cause de quelques méduses... Pat essaiera de faire un peu de planche, pas assez de vent, et nous attrapons une super connexion internet gratuite du bateau!

Nous rejoignons ensuite, un peu plus au sud, Cédric et Eugénie (nos collègues et amis de Switch) qui sont en plein boulot, histoire de prendre un apéro ensemble.
Le lendemain, nous rejoignons la ville de Soufrière, près des pitons, où nous pourrons dire au revoir à Malcom et à sa famille que nous vous avons déjà présenté sur le blog. Il est au rendez-vous et ensemble nous irons au marché où grâce à lui nous remplissons le bateau de fruits et légumes! Beaucoup de marchandes sont regroupées sur la place du marcher, elles étalent sur le sol devant elles, où sur une petite table pour les plus riches, la marchandise qu’elles ont transportée sur leur tête. Ça représente entre 30 et 40 kg de fruits et légumes variés. Il n’est pas rare de prendre tous les citrons, ou tous les concombres d’un même étalage.

Il est temps de partir pour rejoindre Bequia, avec une navigation très calme au début… Mais le soir, alors que le plancton phosphorescent transforme notre vaisseau en étoile filante, nous voyons quelques éclairs au loin…..un orage nous accueille vers 21 heure, 1 heure avant l‘arrivée! La nature montre sa puissance, les nombreux éclairs ne nous rassurent pas et nous coupons toute l’électricité du bateau à part les feux de navigation, le vent forcit, la mer s‘agite...
Il faut garder la barre et récupérer le taud car une couture n’a pas tenue, dans l’histoire nous prendrons même notre ligne de pêche dans l‘hélice…En tout cas nous sommes contents d’arriver et de nous envoyer le Ti-punch bien mérité avant un gros dodo!!

Deux jours à Bequia pour bien dormir, les formalités douanières et la réparation du taud.
C’est un ami skipper, Olivier, qui nous a offert ce magnifique taud de soleil. Il est imperméable et nous protège aussi de la pluie. Plus petit que notre ancien taud, beaucoup plus costaud et avec toutes les coutures et points de fixations rajoutées par notre couturière en chef, il peut supporter de fortes bourrasques et nous le gardons en navigation, c’est parfait! Merci Oliv’, c’est vraiment un super cadeau!!!!!
Maintenant, direction Mayreau et les Tobago Cays!

Cuzco, le bateau de nos amis Polo, Laurence et leur fille Marion nous y attend. (Ils sont en vacances, mais reprennent le boulot chez Switch le 01 Septembre. Après déjà 2 tours du monde, on sent bien que ça les démange de repartir à l‘aventure!!!).
Le trajet sera effectué presque tout au moteur, car le vent a été faible, nous travaillons nos cours de langue (Anglais pour Isa, Espagnol pour Pat), puis lecture et guitare. Nous sommes heureux de retrouver nos amis dans la soirée!
22 juillet, Réveil matinal pour choper la météo de 11h30TU sur les ondes courtes de RFI sur 13640 kHz, et, avec notre longue antenne filaire, ça marche!!!! Fort et clair!!! Nous mettons le réveil tous les matins depuis ce jour pour écouter cette météo Atlantique, saison des cyclones oblige…Si un cyclone venait à se former sur l‘Atlantique, nous partirions vite vers l’Ouest, vers là où ils ne frappent pas…
De plus, nous avons un bulletin d’informations internationales de 3 minutes qui nous permet de connaitre l’actualité. Mais on se demande de plus en plus si c’est bien utile…
En tout cas, tous les jours, il n’y a que ces 10 minutes d’émission, après, plus rien sur cette fréquence le reste de la journée, allez savoir pourquoi…

Les Tobago Cays nous accueillent toujours aussi magnifiquement.
Nous mouillons comme à notre habitude au vent de Baradal, près de la barrière de corail. Les hommes gréent leur planche à voile et les femmes nagent entre les tortues…
Bien installé dans ce magnifique Lagon nous allons y rester 12 jours, dont les trois premiers avec nos amis.
Comment résumer ces 12 jours extraordinaires??? C’est très dur. Il s’agit d’un vieux rêve de Pat, le réaliser le rend toute chose…
Il y aura pêle-mêle: 9 jours de pratique intense de la planche à voile; de nombreuses heures de baignade avec l’incroyable faune locale, plusieurs balades sur diverses plages, une sortie de la barrière en annexe pour rejoindre « Petit Tabac » qui se trouve à l’extérieur du lagon, les myriades d’étoiles et la voie lactée, l’incroyable beauté du paysage, les siestes, les rencontres avec nos copains de Switch venant mouiller près de nous avec leurs clients, la lecture, les apéros, la guitare, les gros dodos, etc, etc, etc…
Comme notre dernier plein d’eau date du 14 Juillet, nous nous creusons la cervelle pour réussir à collecter l’eau des quelques grains qui passent.
Nous finissons par donner une forme de gouttière à notre taud qui fait s’écouler l’eau de pluie dans des seaux. Nous désinfectons l’eau grâce à des cachets et la transférons direct dans les réservoirs du bateau.
Nous tenons avec le même plein d’eau depuis 23 jours, et nous nous lavons pourtant…

Dans le lagon les coraux dessinent des jardins. Leurs branches revêtent des formes incroyables: petits arbres, bois de cerf, champignons, fleurs, vases…et leur couleur aussi diffèrent : rouge, marron, violet, rose, jaune orangé, brun foncé… On y découvre les habitudes de chaque espèce, on y voit se côtoyer des poissons divers et variés. Il y a la carangue, la gorette jaune, la sarde queue jaune, le capitaine rouge, le poisson soldat, le cardinal flamboyant, le poisson coffre, le baliste, la murène, le poisson chirurgien, le brochet de mer, l‘orphie, le poisson trompette……et beaucoup d’autres que nous ne connaissons pas.
Nous faisons très attention à toute cette vie car elle est infiniment fragile, un seul morceau de corail cassé et c’est tout l’animal qui meurt!

Nous nous laissons bercer par le paysage, par le rythme de la mer, par le vent, le soleil et les étoiles. Nous sommes bien, dans une autre dimension, sur une autre planète…
Nous vivons une sorte de pèlerinage en harmonie avec la nature, avec la force de la vie.
Ici le ’’bonheur’’ existe, la paix règne, l’harmonie est son épouse!

Nous retrouvons Eugénie et Cédric sur Charcot et un autre collègue, JC, sur Flanerie, sur lequel nous avons travaillé plusieurs fois, et leurs sympathiques clients!!!! Nous les rejoignons le soir pour le barbecue des clients Switch, et passons une soirée géniale d’où nous rentrons en pleine nuit un peu rond (du ventre bien plein bien sûr)…

Il faut se décider à quitter cet endroit magique, le sud nous attend…Mais ce n’est pas facile de quitter un tel paradis…

Nous allons rejoindre Grenade. Cuzco nous y attend.
C’est la première fois que Fidji navigue tant au sud. Il fait très beau, la navigation se passe à merveille!
Nous longeons Cariacou, puis se dessine déjà devant nous Grenade, l’île aux épices!
Entre Cariacou et Grenade, nous croisons quelques belles îles inhabitées, dont un « rocher du diamant » qui nous rappelle la Martinique.
Sous son vent, la végétation de Grenade embaume l’air, quelques dauphins viennent jouer avec Fidji!!!!!!!!!! Merveilleux!!!
Nous retrouvons Cuzco, Polo, Lolo et Marion à St Georges, « capitale » de Grenade, puis nous rejoignons ensemble Prickly bay, tout au Sud de l’île, où nous allons sortir nos bateaux de l’eau afin de refaire l’antifouling….
Nous comptons passer 2 semaines à Grenade avant de repartir, au programme, travaux, surtout de la peinture, puis visite de Grenade.
Vous en saurez donc plus sur Grenade dans quelques jours, après la fin des travaux. Que nos pensées vous accompagnent! On pense très fort à vous!!!!!!!!

Bisous!!!