Une semaine au Cap Vert....

Après 7 jours de mer, nous sommes donc arrivés dans la ville de Mindelo, sur l’île de Sâo Vicente, nous y passeront 2 jours. Visite de la ville. C’est à la fois pauvre et en pleine expansion, ça grouille de vie, les pêcheurs passent avec des gros thons de 2 mètres pour les amener au marché, les magasins, banques, bars, usines fonctionnent bien, les maisons sont colorées.. Et, ce qui nous étonnera beaucoup, beaucoup parle un excellent Français! (Ils l’apprennent à l’école en fait). Ils nous accostent tout de suite pour nous vendre ou nous proposer diverses choses (colliers, bracelets, T-shirts, marijuana, tour de l’ile en voiture, etc….), ou évidemment pour nous demander de l‘aide parce qu‘ils n‘ont rien, c‘est l‘Afrique, on y meurt de faim. Il semble cependant que le Cap Vert a de bonnes cartes en main pour s’en sortir, notamment celle du tourisme, qui se développe, mais aussi celle de la stabilité politique et ainsi de la sécurité!!
Après quelques achats et séances téléphone et internet, nous avons rejoint le mouillage de la Baia Sao Pedro, à 3 heures de Mindelo, histoire de s‘éloigner de toute cette effervescence. C’est surprenant! À gauche un petit complexe hôtelier assez sobre mais bien vert, à droite un village coloré de pêcheurs et au milieu l’aéroport et sa piste d’atterrissage qui part du bord de la plage! Le tout bordé par des montagnes arides, comme des esprits de pierre veillant sur la vie qu’ils entourent. Un vrai couloir à vent, pile dans l’axe des alizés, ce qui le régule et le fait accélérer très fort, conditions exceptionnelles pour la planche à voile ou windsurf pour les intimes anglophiles (ça fait mieux). Nous y serons seul pendant 4 jours!
Il faut vraiment aimer le vent pour se mettre là! Nous mouillerons 60 mètres de chaine pour être tranquille et que Fidji ne dérape pas sur son ancre.
L’eau est plate, et bleu turquoise comme aux Antilles!
Il faut s’entrainer, mais une fois la technique acquise, c’est un jeu d’enfant de gréer une voile de planche sur Fidji!! Plus besoin de partir de la plage! On gagne donc pas mal de temps!
Dès le départ, c’est à fond, (ou à donf comme on veut)!!!Quelles sensations!! Du réveil au couché le captain tire des bords parallèles à la plage à toute vitesse, et ne s’arrête que pour manger un morceau de chocolat et boire un coup vite fait! De temps en temps, un avion qui se pose sur la piste survole la planche à voile lancée à pleine vitesse, c’est super.
Un jour, le week-end, il y aura même 2 autres planchistes pour accompagner le Pat, mais ils seront rentrés chez eux que notre excessif de skipper sera toujours sur l’eau!
Résultat, 2 belles ampoules aux mains et une progression technique énorme, comme quoi la progression se compte en heures, et pas en années (ouais moi ça fait 20 ans que je fais de la planche ou du ski ou autre ne veut donc rien dire…)
Et Isabelle la belle en profite pour nager, lire, écrire, regarder la vie dans le village, les bateaux des pêcheurs qui partent tôt le matin et rentre en milieu d’après midi accueillis par toute la communauté. Cette même communauté qui part à l’église en dehors du village, le désertant totalement, et qui fait résonner la musique jusque tard dans la nuit!
Nous y serons accueillis à bras d’enfants ouverts et notre annexe sera gardée par tout un groupe pendant notre promenade et baignade dans cette eau si belle!
Nous ferons connaissance avec Chisca (60ans et une sacré forme physique), qui a passé l’après midi de la veille à faire de la planche à côté de Pat.
Nous offrons peluches et ballon de foot, crayons et cahiers aux enfants…seront-ils assez sages pour le partage?
Une dernière douche au savon de mer à l’arrière du bateau avant de partir, et là, tout d’abord une grosse frayeur, avant de reconnaître une magnifique raie Manta de 2 mètres d’envergure au moins!!!!!!!! Elle est magnifique accompagnée de ses 2 poissons pilotes. Nous avons nagé avec elle (de loin quand même). Quelle expérience!
Puis nous avons, à contrecœur, quitté cette inoubliable Baia de Sao Pedro pour rejoindre Mindelo à nouveau, afin d’y faire les pleins d’eau et de gasoil. Il faut nous préparer pour la traversée de l’Atlantique. Espérons que les alizées soient déjà bien établis, quand faut y aller faut y aller…