San Blas, notre paradis.....

Il s’agit d’un archipel composé de multiples iles et ilots, entre 300 et 400 selon les sources et selon ce que l‘on peut considérer comme étant une ile ou un ilot
….Ces iles sont disposés sur environ 200 km le long de la côte Caraïbe de Panama (qui s’étale « en S » d’Est en Ouest), et abrités par au moins 5 grandes barrières de corail.
Situé à environ 80MN (150 km) à l’Est de la ville de Colon et de l’entrée du canal de Panama, cet archipel a été longtemps ignoré par les voiliers de passage, jusqu’à nos jours…

Pourquoi et comment rater cet endroit incroyable? Sûrement à cause du manque d’informations nautique, de l’absence de cartes et la présence de nombreux dangers que représentent tout ce corail éparpillé…..
Mais, les choses ont bien changé, depuis quelques années, avec le GPS et les guides, dont l’exceptionnel Guide de Eric Bauhaus, la navigation y devient facile.
Nous avons vérifié toutes les sondes et positions de ce guide sur notre route, et sa précision est impressionnante. Nous avons fait nos points GPS directement sur les cartes du livre, aucune autre carte ne peut permettre de trouver des passes de parfois seulement quelques mètres de large.
Pour les voileux candidats aux San Blas, comme pour le reste de Panama, ce guide est indispensable, la dernière version sera la meilleure, la seule erreur que nous ayons constatée dans notre 3éme édition (au milieu des Holandes Cays), a en effet été corrigée dans la 4ème, nous avons vérifié depuis….
Bref, avec tout ceci, ainsi qu’avec la réputation que ceux qui y sont déjà allés leurs donnent, les San Blas connaissent un boom, et nous n’y étions pas seul! Rares sont ceux qui ne s’y arrêtent pas au moins quelques semaines…..

Les San Blas ne sont pas seulement exceptionnelles et uniques pour leurs paysages et le bassin de croisière incroyable qu’elles représentent, leurs habitants sont tout aussi exceptionnels et uniques. Les Kunas sont les derniers indiens pure souche, ayant réussi à conserver leur culture, leur tradition, leur langue, et sont restés à l’abris de la société de consommation. Ils jouissent d’une autonomie (relative au regard de la communauté internationale, mais tout de même…) qui leur permet d‘avoir pour ainsi dire leur propre pays, appelé KUNA YALA. Leurs règles et lois vis à vis des étrangers sont très strictes, ils essayent de conserver leur identité à tout prix……
Ils sont physiquement très typés, on les reconnait de loin, même dans les immenses « shopping-malls » de Panama-City, et ils doivent faire 1m60 de moyenne ou même peut être moins…Les femmes ont une façon très colorée de s’habiller, décorent leurs vêtements de « molas » et enserrent leurs mollets et avants bras avec des longs colliers de perles colorées changés une fois par mois. Elles et ils ont souvent du rose sur les joues aussi…
Les « molas » sont des œuvres d’art en tissus superposés, incroyablement finement découpés et cousus, demandant parfois plusieurs mois de travail. Ces molas sont vraiment magnifiques et représentent un élément important de la culture Kuna.

Mais depuis peu, moins de 10 ans, l’occident arrive en masse, à bord de leurs voiliers, et même avec quelques paquebots qui font une escale journalière à Kuna Yala, le temps de déverser quelques milliers de personnes sur une ile minuscule pour acheter des souvenirs (il existe d’ailleurs déjà des faux molas made in jenesaisoù)….
Le dollars est arrivé, il a remplacé la noix de coco qui était encore la monnaie locale il y a peu.
Il y a donc un conflit au sein même de la communauté Kuna, entre ceux qui pensent pouvoir profiter de cette manne touristique, et ceux qui veulent à tout prix protéger leur culture et leurs traditions….

On sent bien qu’ils ne savent pas encore comment réagir à ce changement, rien que dans le fait qu’ils ne connaissent pas le prix des choses qu’ils vendent. Dans les Grenadines, nous achetons sans problème des langoustes à 30 dollars…..La demi langouste cuisinée, dans les Tobago Cays, c’est 25 Euros, à Molène en Bretagne, avant Noël, les langoustes étaient vendues aux enchères avec un record à 115 Euros le kilo (source journal Ouest France)....Au Kuna Yala, nous avons acheté des langoustes vivantes à 3 dollars, livré à bord…….et ce plusieurs fois, le maximum que nous ayons payé c’est 4 dollars par langouste!!
Par contre, pour s’amarrer à un quai (le seul de la région) 30 minutes et faire le plein d’eau, nous avons dû payer 10 dollars…plus 10 dollars pour la taxe de l’ile….Tout cela très officiellement avec facture et tout comme il se doit! Nous avons également payé une taxe officielle de 20 ou 30 dollars par mois (et oui ca dépend de l’endroit où on se fait taxer….) et que tout visiteur doit payer. Cela nous parait tout à fait correct et justifié, étant donné tout ce que nous avons dû payer depuis notre départ de France, et la tolérance vis-à-vis de tous ces bateaux entrés sans autres formalités dans le pays, et qui restent des mois et des mois sans être embêtés! Mais cette situation ne va surement pas durer…..

On peut diviser Kuna Yala en 3 zones bien différentes:
- les iles et la cote proche de la frontière Colombienne, au Sud-Est, où peu de voiliers passent, car il y a peu d’abris, la culture Kuna y est la plus forte et la plus protégée,
- la zone du golfe San Blas, où se déversent des rivières qui rendent l’eau trouble, et limite donc également le nombre de voilier qui s’y rendent,
- enfin la zone situé au milieu, qui constitue un extraordinaire bassin pour la croisière, les abris étant très nombreux, très proches les uns des autres et tous magnifiques.

En quittant San Bernardo en Colombie, nous ne voulions choisir notre point de chute qu’une fois en route, afin de profiter d’une nuit en mer en choisissant l’allure la plus agréable pour Fidji….Mais malgré notre patience, nous avons dû appuyer les voiles avec le moteur pendant 23 heures sur 30, le vent était trop faible….nous avons donc choisi d’atterrir au milieu, à Aridup, car le mouillage avait l’air pas mal abrité de la houle que nous avions.
Ce choix fut le bon, quelques heures avant l’arrivée, nous pêchons une magnifique bonite et nous décidons d’étrenner avec elle le soir même le mini-barbecue acheté à Cartagène , il nous faut juste arriver à temps pour récupérer du bois sur la plage!

Nous sommes le 20 décembre, les premières îles apparaissent, coralliennes, bancs de sable grand comme un terrain de tennis, couverts de palmiers.
Grace au guide d‘Eric Bauhaus, la petite sueur au front, notre capitaine prend un raccourci, et hop, nous y sommes….2 autres voiliers sont là mais nous avons bien assez de place.
C’est magique, Aridup est un peu plus grande, environ 500 ou 600 mètres de long et 100 mètres de large maximum. Derrière nous s’élèvent les montagnes de la côte de Panama (Kuna Yala ici), couvertes d’une dense et sauvage forêt tropicale.
Nous préparons l’annexe en vitesse pour aller chercher du bois pour le barbecue, et descendons sur Aridup. Les palmiers croulent sous les cocos, il ne vaut mieux pas s’en prendre une sur la tête! Mais nous sommes bluffé par la beauté et le calme de tout ce qui nous entoure.
A notre retour, un canoë approche, 3 Kunas à bord. A cause de nos lectures, (nous ne trouvons pas toujours les bonnes infos), nous nous attendons à nous faire taxer quelques dollars pour avoir le droit d’être là. Mais non, l’un d’eux parle un peu Espagnol, et nous arrivons tant bien que mal à comprendre que nous sommes les bienvenus et qu’ils peuvent pêcher pour nous…..
Voyant notre belle bonite, ils s’éloignent en souriant! Quel agréable accueil!!!

Le lendemain, lors de notre tour à pied d’Aridup, nous allons tomber sur un groupe d’une trentaine de Kunas en train de tirer un grand filet sur la plage…..Isabelle et son sens du contact tire son capitaine par le bras pour aller les aider…….et rapidement nous nous retrouvons à tirer sur le filet avec eux. Ils rigolent beaucoup, certains sont équipés de masques (style avant guerre, plein de fuites….) et sont au milieu du filet, attrapent les poissons et les jettent sur la plage.
Nous n’osons pas les prendre en photo, et nous partons une fois le travail terminé, « Nuédi» !!(salut, au revoir, et merci en Kuna, facile!).
Le soir même, dans leurs barques, en quittant Aridup pour retourner dans leurs villages sur la côte, les 30 Kunas nous ferons des grands signes d’au revoir alors que nous marchons encore sur la plage…..
Nous sommes déjà sous le charme! L’ile au sable blanc et aux palmiers généreux, les Kunas aux sourires bienveillants, l’eau limpide et chaude à souhait, pas de moustique, puis une belle averse, enfin, qui nous permet d’essayer notre nouveau taud récupérateur d’eau de pluie, super, nous récupérons 200 litres……que demander de plus, c’est le paradis ici ou quoi? On nous l’avait caché!!!!!!!

Nous avons 3 semaines avant l’arrivée de Papa Belliot, qui voudrait bien passer le canal de Panama avec nous, et visiter les San Blas aussi, alors, nous allons vraiment en profiter pendant 1 mois.

Au fur et à mesure, nous rejoindrons entre autre Isla Verde, puis Coco Bandero (où nous fêterons Noël et la nouvelle année avec beaucoup de marins plus sympas les uns que les autres), les superbes Holandes Cays, Nargana et Corazon de Jesus, Lemon Cays et remonterons la Rio Diablo (grande rivière) sur le continent….En tout nous allons trouver une vingtaines de mouillages différents, pour la plupart à moins de 2 heures les uns des autres.

Nous sommes bien ici, c’est une vie rêvée, bien orchestrée, la nature est toujours et plus encore surprenante par sa beauté et son expression libre: couleur, faune et flore nous offrent ce que jamais aucune carte postale ne pourrait offrir. Ici c’est encore une nouvelle atmosphère, un climat différent, des couleurs tellement nettes car le ciel est pur et l’air limpide.

Nous étions inquiets quand à l’approvisionnement en produits frais mais là encore nous aurons la surprise de voir arriver dans leur barque (creusée d’un seul tenant dans un arbre!!!!), les Kunas et leur cargaison de fruits et légumes, ou encore de poissons et langoustes…
La barque se met à couple des voiliers, et hop, on choisit ce qu’on veut, patates, tomates, concombres, ananas, oranges etc, on fait le plein pour 30 ou 40 dollars, en France c’est 3 fois plus cher, et ici on a même pas besoin de se déplacer.
Nous aurons même la possibilité de commander de la viande auprès d’Ortis, à Nargana, qui d’un coup de téléphone à Panama City, fait mettre sa commande dans l’avion quotidien. Il nous livre 4 kilos de bœuf congelé, directement au bateau alors que nous sommes loin de son village…et tout ça dans un esprit de confiance extraordinaire (payable à la livraison!)….bonne qualité et pas cher…

Nous allons couler des journées idéales, ponctuées de baignades, balades sur les iles, rencontres sympathiques, barbecue délicieux…..Nous nous déplaçons environ tous les 3 jours histoire de pouvoir voir plus de San Blas. Mais ces 3 jours par ci par là, nous les aurions bien changé en semaines!

Pour remonter la Rio Diablo, il faut mouiller à Nargana et Corazon de Jésus. La rivière est magnifique. À bord de l’annexe d’Aquarius et en leur compagnie, nous allons remonter jusqu’à une petite plage où nous nous baignerons, remplirons les jerricans, et où, debout dans la rivière, nous ferons la lessive, eau douce à volonté!

Nous sommes en pleine jungle et les oiseaux nous transmettent allègrement leur plus beaux chants sans oublier de nous laisser apprécier leur magnifique plumage. Mais, une fois à l’arrêt, les moustiques arrivent en force et il nous faudra fuir les lieux….Sur le retour une énorme averse nous rince littéralement. Mais Isa n’a qu’une envie, y retourner et aller encore plus loin. Et nous y retournerons 2 semaines plus tard avec Papa Belliot. Et cette fois nous n’aurons pas de problème avec les moustiques, ni avec la pluie, et à son tour, Jean Paul se laisse envouter par cette nature libre et exubérante!

Nargana et Corazon de Jésus sont 2 iles proches reliées par un pont piéton. Il s’agit des villages les plus ’développés’ (au sens occidental du terme) du coin, avec quelques bâtiments en dur, et la possibilité d’acheter fruits/légumes/bière et l’excellent petit pain Kuna (20 petits pain pour 1 dollar)…Quelques fruits emplissent le sac à dos, on regarde les kunas jouant au volley, ou au basket, les enfants jouent dans les rues de sable. Le téléphone portable fonctionne à fond, nous sommes impressionnés par le nombre de gens au téléphone, ça papote dur….
Nous y apprenons que dans la tradition Kuna, lorsqu’une fillette devient femme, lorsqu’elle a ses premières règles, est organisée une cérémonie importante et l’on y boit ensemble le chicha, alcool de canne à sucre et coco. C‘est-ce jour là que l‘on coupe les cheveux de la demoiselle. Ainsi elle prend une place nouvelle parmi les siens. Nous avons croisé une fillette au longs beaux cheveux noirs, jusqu’aux fesses , accompagnée d’une de ses amies aux cheveux fraichement coupés…

Pour Noel et pour Nouvel An, nous sommes une trentaine à nous retrouver à Coco Bandero, sur une magnifique petite île déserte, autour d’un barbecue superbement organisé! Viande de bœuf, crabes et langoustes grillent doucement, un groupe électrogène des plus discret nous permet un bon éclairage et la desserte improvisée sur bois flotté nappé est recouverte de mets délicieux: salades, fougasse, pâtisseries et même du fromage!!!! Quel banquet. Le tout est bien arrosé: sangria, vin, mousseux et bière…accompagné de guitares , banjo et accordéon, soirées inoubliables, vous vous en doutez……

Puis, nous allons découvrir les Holandes Cays. C’est un endroit incroyable, 17 iles principales qui s’étalent, abritées par une large barrière de corail, d’une quinzaine de kilomètres de long. Il y a donc une bonne dizaine de mouillages abrités, et plus beaux les uns que les autres. L’eau y est très claire, le corail est encore vivant et par endroit, les tombants sont à couper le souffle. Il y a très peu de Kuna qui y vivent, car c’est l’endroit le plus éloigné de la côte. Mais c’est tout de même ici, précisément à Miriadiadup, que la rencontre plus approfondie avec une famille Kuna va devenir un des plus forts souvenirs de cette escale.
Grâce à Nicolas et Pascale de Badinguet, nous allons faire connaissance avec la famille d’Agripine et Robertino. Avec eux, nous allons passer des moments, et surtout des soirées merveilleuses.
Pascale et Isa apprendront à cuisiner le riz coco avec Agripine. La leçon se passe dans la hutte de cuisine avec son foyer en étoile, son ’’barbecue’’ et ses ustensiles de cuisine. On ne peut trouver plus simple! Tout est parfaitement organisé et le peu d’objets trouve sa place sur des supports naturels. Une branche à la forme adaptée aux rangements des timbales est plantée directement dans le sol, une table permet de poser les plats, une louche tiré d’une calebasse est suspendue non loin de la rape à coco. Tout est là, tout c’est peu mais il ne manque rien. Et Isa apprécie sincèrement cet échange.
Dans la hutte en face sont suspendus les hamacs. Rien d’inutile ici, tout a un sens.
Dans quelle époque sommes nous? On est surtout en dehors du temps. Ici rien a changé depuis des siècles, les coutumes ancestrales sont encore à la base de la communauté Kuna. Le plus, c’est le téléphone portable, et la superbe LED branchée sur une batterie qui nous offre la lumière nécessaire pendant nos diners.

Pat, Nicolas et les hommes Kunas vont chasser quelques poissons pour les repas que nous allons partager accompagnés du riz coco…
Les palmes, masques, tubas et fusils sous marins sont les principaux outils des hommes, nous aurions dû le savoir plus tôt! Nous aurions pût en ramener plein pour les leur offrir!
C’est une très belle leçon de vie. Les diners ensemble sont ponctués de grandes discutions sur les traditions, les croyances et les liens avec les esprits de vie, mais tout le monde ne parle pas Espagnol, de notre coté comme du coté Kuna!
Mais nous allons quand même apprendre comment les Kunas font pour demander au ‘’Conducteur d’orage’’ de les épargner, ou comment ils calment le vent. Ils nous expliquent le rôle des figurines en bois qui décorent leur cases mais surtout les protègent des maladies…. Nous pourrions rester des mois car tout nous intéresse, de la pêche aux molas, de la fabrication des jambières et des bracelets à la cuisine Kuna. Nous écoutons aussi la maracasse qui rythme les chansons murmurées à l’intérieur de la case.

Jean Paul ne sera pas le dernier à tomber sous le charme et il ira même jusqu’à offrir une leçon de natation à la jeune Daismeth de 8 ans.
C’est touchant de le voir chanter pour tous, pendant le diner, les Kunas connaissent Brassens maintenant!!! Corne d’auroch!!!!!!Le bonheur est totalement partagé, et ce moment d’harmonie sera certainement le plus fort et le plus spontané de son séjour avec nous.

Les San Blas sont aujourd’hui le plus bel archipel que nous connaissions. Nous pourrions écrire encore et encore des pages et des pages sur ce que nous y avons vécu…mais il faut savoir aussi mettre des points dans un texte. Une chose est sûre c’est que ce n’est pas un point final, juste un point de suspension, parce que nous avons un tour du monde à vivre, que nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises, et que nous espérons bien revenir un jour.
Mais il est dur pour nous de lever l’ancre et de quitter nos nouveaux amis et ce paradis!

Certains y sont depuis longtemps, nous avons rencontré des Italiens qui sont là depuis 7 ans…..et ils n’ont aucune envie de rentrer! Même si la météo n’est pas réputée bonne entre Juillet et Novembre (très nombreux et violents orages parait il)….

Enfin, voilà donc les San Blas, en Janvier 2010.…..Combien de temps cela va-t-il durer? Comment vont-ils évoluer? Quand on voit la masse d’Occident et de dollars déferler aux San Blas!
Et quand on voit les iles à la merci d’une montée des eaux ne serait-ce que de quelques centimètres.
Si les vagues venaient à passer par-dessus les barrières de corail, qui sont déjà immergées, les iles seraient balayées en quelques mois, le sables et les palmiers disparaitraient pour laisser place à une patate de corail à fleur d’eau.
Nous avons vu les palmiers au sol, par dizaines, lors d’une marée de pleine lune, ils sont déjà dans l’eau à Coco Bandero, et les troncs vibrent sous l’assaut des vagues…..D’après un calcul rapide, ça tombe plus vite que ça ne pousse, non?…
Qui sait si ces îles seront encore là dans 10 ans?

Dans trois semaines un nouveau bébé verra le jour dans la famille d’Agripine, nous lui souhaitons de tout cœur de pouvoir connaitre l’archipel tel qu’il est encore aujourd’hui.

Il faut noter, pour finir, qu’aussi belles soient elles, les îles des San Blas ne sont pas épargnées par les déchets humains, c’est le moins qu’on puisse dire. Les côtes au vent sont RECOUVERTES de déchets plastiques en tout genre, dont environ 70 à 80 % de bouteilles. Il n’y a pas 50 cm2 sans plastique, c’est horrible.
Les vents et courants emmènent les déchets vers les San Blas. Il faut arrêter avec le plastique jetable, c’est vraiment un gros problème dont on n’a pas conscience quand on vit dans un endroit où des impôts sont récoltés pour nettoyer et incinérer, traiter et recycler.
Quand, à 4h du matin la rue St Nicolas à La Rochelle est recouverte des restes des soirées très arrosées de cette rue festive, comme par miracle, à 7 heures, elle est propre, plus un mégot qui traine.
Il faut prendre conscience que ce sont des décisions politiques qui changent les choses.

Nous avons ramassé 3 énormes sacs poubelle de plastique le 31 Décembre, et les avons brulé, les fumées sont toxiques, tout le monde le sait, mais c’est comme ça qu’on traite tous les déchets du monde, ou presque, on les brule, voilà tout. Il faut interdire le plastique jetable, intégrer le système des bouteilles consignées et faire des plastiques de qualité que les gens garderont longtemps, c’est aussi simple que ça, il suffit qu’un politicien le décide, et il ne le fera que si le peuple le lui demande par son vote, parce qu’il est opportuniste le politicien, ça aussi tout le monde le sait.

Il ne fallait pas de point noir dans ce paradis des San Blas…La perfection n’existe pas nous direz vous???? Là pourtant, on n’en est pas très loin, à notre avis!

Mais ce n’est que notre avis!!!

A bientôt!

Pat et Isa