Marie Galante et Petite Terre

Salut tout le monde!!!!!!!!!!!!!


Avant de retourner en Martinique, nous relâchons à Marie Galante, qui, toute proche de la Guadeloupe, mérite tout de même un arrêt. Et pas seulement à cause de la chanson!



Nous avons également l’intention d’y croiser François, en croisière avec l’UCPA, racines nautiques de notre capitaine. En effet, nous y passerons quelques jours, personne autour de nous, on se ressource, on écoute France Inter, (c’est vraiment une super radio, merci à eux) on se baigne, et de temps en temps on descend à terre (courses, téléphones, etc.…).


Puis, nous louons un scooter, vroum, vroum, on s’éclate sur les routes de Marie Galante, a 65km/h dans les descentes, a 2 km/h dans les montées plutôt raides où il vaut mieux être seul sur le scoot pour qu‘il monte la pente!!! L’ile étant ronde comme une crêpe, pas possible de se perdre. Grace a un astucieux parcours, nous verrons à la fois la cote et le centre, où la canne à sucre est reine.


Les plages sont magnifiques, les couleurs superbes, les Bougainvilliers n’en peuvent plus! Et, chose étrange, tout le monde nous dit bonjour, même quand on passe avec le scoot. Les jeunes, les vieux, tout le monde!!!


Que c’est agréable, tous ces sourires, tous ces bonjours, c’est, pour nous, comme nouveau, et tout cela nous fait incroyablement plaisir! 3 jours à Marie Galante, supers, source encore une fois de nombreux souvenirs! Ensuite, après seulement 4 heures de voile, nous jetons l’ancre dans le lagon de St François, vers l’extrême Est de la Guadeloupe, parce que c’est un spot réputé de planche à voile. Mais, manque de chance, le vent ne dépassera pas force 3, insuffisant pour s’envoler à nouveau en planche à voile. Apres 3 nuits à St François, avec également un super accueil, (en particulier celui de Dominique de la Capitainerie de la nouvelle marina), quelques travaux de maintenance sur notre Fidji, nous voila déjà repartis!



Et pas n’importe où! Le jour ou la houle se calme au maximum, nous partons pour un nouveau paradis, Petite Terre! Et voilà le printemps! Nous accueillons la saison du renouveau sur Petite Terre, deux petits îlots protégés par un statut de réserve naturelle à l‘Est de La Guadeloupe: Terre-de-Haut (l’île la plus au Nord où tout débarquement est interdit, environ 200m par 600m) et Terre-de-Bas (la plus grande, qui se visite à pied, qui doit faire environ 800m de large par 4km de long). Elles sont d’origine corallienne, inhabitées, très sèches, battues par les vents d’alizés, pratiquement inviolées car dotées d’une dense, riche et spéciale végétation, et entourées de corail, disposé tels des labyrinthes formant de nombreux lagons plus où moins grands, bordés de plages paradisiaques.

On y trouve des dizaines d’espèces d’oiseaux (94 espèces différentes y ont été répertoriées!!), la plus grande concentration d’iguanes des Antilles, et une immense diversité marine. Il a fallu quelques milliers d’années pour bâtir Petite Terre, sortit de la mer grâce au corail qui s‘amoncelle doucement, et finit par former une ile calcaire… Dans l’eau translucide, ces ’’forêts’’ de coraux abritent beaucoup d’espèces de poissons qui s’y réfugient et servent de nurserie! Des gardiens se relaient pour surveiller le comportement des touristes, qui viennent en nombre, grâce à quelques bateaux de charter, passer l’après-midi sur la plage.


Tous les matins, ils ramassent les déchets laissés la veille (gobelets plastique, paquets de clopes, etc…) et entretiennent la plage et ses quelques tables et barbecues. Ils dorment dans une maison/cabane construite au pied du phare (le 1er du coin, il date de 1840) et sont forcément des amoureux de la nature, on ne peut donc que s‘entendre!! Ces 2 ilots sont séparés par un lagon dans lequel Fidji trône comme un roi, heureux de goûter à ce havre de paix, accroché sur un coffre. (Il est interdit de jeter l’ancre). Peu de bateaux s‘aventurent ici, l’entrée n’est praticable que par mer très calme, il ne reste que 50 cm sous le bateau quand nous rentrons dans le lagon. Tant mieux, une fois les bateaux de charter partis, Petite Terre est à nous!!!


Notre captain attend depuis quelques jours le bon moment pour y aller, (il connait déjà l’endroit, pour y avoir emmené les touristes il y a quelques années), et sait que l’entrée peut être dangereuse à cause des vagues déferlantes qui peuvent s‘y former. En voyant la météo, il sait qu’en s’y aventurant nous risquons d’y rester quelques jours, car il y a de la houle prévu pour le week-end…Mais tant pis, il y a pire que d’être coincé à Petite Terre sans pouvoir partir…Nous repartirons à la prochaine accalmie!!!!!!! 1er jour: Nous arrivons en début d’après-midi, le turquoise de l’eau nous invite immédiatement à plonger!!

En 5 minutes nous croisons déjà un barracuda et une raie! Puis nous visitons le parcours balisé autour du phare, jalonné de panneaux explicatifs très bien faits. Rencontre avec les iguanes, avec les nombreux oiseaux, puis la falaise surplombant la barrière de corail, c’est grandiose!!!

N’oublions pas le plus incroyable rassemblement de Bernard l’ermite! De toutes tailles, ils se retrouvent pour assurer le nettoyage des grilles de barbecue avec détermination. Sur la bouée derrière Fidji se trouve Ernestine la sterne! Elle aussi nous amuse beaucoup avec son air de pas y toucher et ses cheveux noirs en bataille… 2ème jour: Tour de Terre de Bas.

On savait que ce serait une belle journée, mais elle dépasse toutes nos espérances!!!! L’île s’offre à nous, et à nous seul, nous ne rencontrerons que la faune locale pendant toute cette randonnée. Des plages magnifiques de sable blanc, des petits lagons invitant à la baignade, une végétation dense et courageuse bravant l’aridité du sol, le sel, le vent et le soleil… nous en avons plein les yeux.

Le cocotier est présent et des noix tombées au sol assurent sa descendance. Les bords de mer sont recouverts de romarins blancs ou noirs, de plantes grasses, de buissons très serrés, de fleurs soleil ou de violettes bord de mer. Se dressant par-dessus, l’agave, avec sa hampe florale d‘une dizaine de mètres de haut, poussant une seule fois dans la vie de la plante, (qui vie jusqu’à 70 ans) de 15 à 30 cm par jour!!! Nous découvrons aussi le Gaïac, magnifique arbre de taille moyenne malheureusement en voix de disparition car il a été surexploité à cause de son bois d’une dureté exceptionnelle (on en faisait entre autre des poulies et des boules de billard!). À l’intérieur de l’île se trouvent plusieurs salines où nous retrouvons les palétuviers.

C’est la halte idéale pour les oiseaux migrateurs!!!! Ici pas de source, seul l’eau de pluie irrigue la terre et elle est assez rare car il n’y a pas de montagne ou de volcan pour retenir les nuages!
Mais la vie bat son plein. Les iguanes détalent sur notre passage.

Certains plus effrontés posent pour la photo. Deux rats marrons se faufileront dans les fourrés ou se cacheront sous les pierres. Et puis il y a les oiseaux: sucrier, héron vert, tourne-pierre à collier (qui nous amusent beaucoup à courir à toute vitesse avec leurs petites pates), huitrier pie, colibri, sterne…Et quelques crabes…..



Durant cette aventure autour de l’île nous étions comme des robinsons, nous étions à la recherche d’un trésor, pas n’importe lequel, nous voulions être au cœur de la vie. Petite terre est l’essence même de la vie et de sa capacité à s’adapter. Certes nous avons encore beaucoup de choses à découvrir, beaucoup de lieux à visiter et nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises, mais voici un endroit de plus qui restera à jamais dans nos cœurs! 3ème jour:


Après les 6 heures de balade de la veille, nous restons cette fois près de Fidji, longue et nombreuses baignades. A cette occasion, nous remontons le courant jusqu’aux plus proches « patates » de corail, pour y observer le monde sous-marin tropical.


L’eau est vraiment exceptionnellement claire, un peu fraiche (26°C), et les poissons, petits et grands, nous donnent l’impression de nager dans un gigantesque aquarium…




Fidji, qui a l’air suspendu en l’air quand on le regarde par-dessous avec un masque, est ensuite idéal pour se reposer à l’ombre, on mange, on sieste, on lit, on écrit, oh la la, le pied!!!! Puis il a fallu, (après une dernière journée qui nous a permis de rencontrer des compagnons d’aventures forts sympathiques, également en voyage sur leur voilier), quitter cet endroit paradisiaque, mais on reviendra!!!











A bientôt, nous retournons travailler en Martinique, on vous racontera!






























Bisous!

Petit tour en Guadeloupe

À l’occasion du passage de Thomas et Audrey aux Saintes, et comme nous avions un moment avant de repartir travailler en charter, nous avons donc fait découvrir à Fidji une autre direction, vers le nord!!!!

Et le plus possible à la voile avec la ligne de pèche! Car les grèves nous ont privées de carburant et de ravitaillement… (nous arriverons bredouilles d'ailleurs).

Nous longeons la Dominique où nous passons la nuit au mouillage avant de regagner les Saintes au sud de la Guadeloupe.
Ce petit archipel est composé de deux îles principales ’’terre de haut’’ et ‘’terre de bas’’ et quelques cailloux. Nous irons nous promener sur terre de haut. Petit approvisionnement (dont raclette!!!!!!!!!carrément!!!!…ça faisait trop longtemps!), puis diner avec Thomas et Audrey sur Fidji. Ils resteront dormir et le lendemain nous allons jusqu’à la plage de Pompierre.

Baignade, rencontre avec beaucoup d’iguanes, de poules, de chèvres, quelques vaches. L’île est bien entretenue, la nature là aussi est généreuse, les oiseaux variés et nombreux, c’est très joli…sauf sur le côté sud de la colline où sont déversés les ordures pour y être brulées, et ça c’est vraiment pas écolo. Il serait vraiment temps d’arrêter le suremballage et de limiter au maximum les déchets. C’est d’ailleurs un problème que l’on retrouve sur toutes les îles des caraïbes. Rien n’est fait pour traiter les déchets, ils trainent le plus souvent dans les fosses sous les buissons, etc..…



Nous laisserons nos amis rejoindre la Guadeloupe en bac et nous y partons de notre côté avec Fidji. Nous avons rendez vous avec Sandra (notre jolie Guadeloupéenne qui a vécu quelques mois à La Rochelle, à “l‘auberge espagnole“ de la rue des Salines) !!! Nous mouillons à l’ilet Gosier. C’est une toute petite île à 300m du rivage. Là de nombreux nageurs partent de la plage pour rejoindre la petite île et ce à partir de 6h le matin!!!! De vrais sportifs!!!!



Nous ferons un tour nous aussi sur l’îlet mais avec l’annexe..le soir tombe vite, comme toujours aux Antilles, à 18h20 il fait nuit.


Puis nous regagnons la Marina de Bas du Fort, Pointe a Pitre dés le lendemain matin pour faire les pleins: gasoil, essence, eau! En attendant Sandra, nous travaillons sur le gréement. La voilà!! Quelle joie de se retrouver!! Les filles partent au marché pendant que le capitaine renforce la grand voile étalée sur un super podium en teck.


Nous finirons par nous retrouver chez nos hôtes en milieu d’après midi pour partager un délicieux repas préparé par Enrique, le fiancé de Sandra, que du bonheur! Demain rendez-vous pour partir en pique nique. Direction la Grande Vigie (extrême Nord de la Guadeloupe). Sur la route on fait halte à Port Louis! Superbe! Belle église, plage magnifique…la mer est déchainée et les vagues se fracassent sur la côte avec beaucoup de force, digne de la Bretagne.


Nous visitons la mangrove attenante où les palétuviers abritent les mares nurserie. C’est ici que se reproduisent les poissons de mer, barracuda et autres gros poissons!! D’où l’importance de bien préserver ces espaces, de plus en plus menaces par les diverses constructions et pollutions humaines…


Sandra nous rassure un peu quand aux efforts de la Guadeloupe concernant son environnement. Et elle est bien placée pour en parler puisqu’elle travaille dans l’environnement justement!

Nous allons rejoindre notre lieu de pique nique: la Grande Vigie! On se dit que ce doit être super vu l’état de la mer ce jour la…Les falaises abruptes d’une centaine de mètres de haut tombent dans une mer bleue turquoise. La houle effectivement très formée crée des vagues gigantesques qui explosent sur les falaises. La roche est calcaire, et bien différentes de celles que nous avons en Bretagne…



C’est impressionnant, hallucinant, grandiose…




Un peu plus loin, ’’le lagon de la Porte d’Enfer‘’, une faille d’une cinquantaine de mètres de large qui laisse rentrer les flots tout d’abord plein de violence puis s’apaisant dans le lit creusé au fond de cette dernière.

De là nous voyons l’océan dans toute sa force s’engouffrer dans cette ouverture, les vagues se brisent les unes après les autres sur les falaises bordant l’entrée, puis l’eau poursuit sa route sur plus de 500m au grand plaisir de tous les baigneurs qui se laissent porter par le courant. C’est comme une rivière sauvage mais avec des courants de vague, donc ça s’en va et ça revient, et même les enfants peuvent finalement s‘y baigner tellement la mer est calmée par la configuration exceptionnelle de cet endroit.


Les habitues viennent avec glacières et sorbetières, et font raisonner l’appel du sorbet. Fait maison dans la glacière manuelle, un délicieux sorbet coco nous flatte les papilles gustatives. Nous longeons la falaise de l’autre côté de la faille. C’est vertigineux, stupéfiant. Le bruit de ces tonnes d’eau, les embruns qui nous recouvrent, ouah!!!!!!!

Nous voyons la mer s’engouffrer dans les 3 grottes du ‘’Trou Madame Coco‘’, et plus loin retentit le souffle du ‘’Trou du Souffleur’’, les vagues y recouvrent carrément la falaise!




Merci Sandra , merci Enrique de nous avoir accompagné et fait découvrir ces paysages de ’’Grande Terre’’ de la Guadeloupe! Merci de votre accueil chaleureux, c’était super! Et j’espère que nous aurons le temps de visiter ensemble ’’Basse Terre’’, l’autre côté de votre île merveilleuse, qui au premier coup d‘œil semble très très différente de ce que nous avons vu ensemble…












Bisous a tous, la suite de nos aventures bientôt!!!






On pense a vous!!!!!!!!!!!!